Aéroports intermédiaires : un état des lieux préoccupant
Les aéroports intermédiaires français, soit 41 aéroports à mi-chemin entre les aéroports internationaux et les aérodromes locaux, sont marqués par une « fragilité structurelle » exacerbée par le report des voyageurs vers les trains. Ils se trouvent ainsi pris en étau entre une « décentralisation aéroportuaire » française problématique et des inégalités d'investissements territoriaux. Selon la Cour des comptes, « aucun des acteurs publics ne dispose plus de vision d'ensemble » sur le maillage aéroportuaire.
Ces structures, qui contribuent à l'accessibilité de territoires isolés ou servent de hubs à des métropoles régionales bien connectées, ont accueilli entre 10.000 et 3 millions de passagers commerciaux en 2019. Cependant, l'essor des lignes à grande vitesse, le désengagement progressif d'Air France et la prise de conscience du bilan carbone du transport aérien ont fragilisé ces aéroports. La situation a été aggravée par la pandémie de Covid-19 et l'arrivée de compagnies aériennes à bas coût.
Ces structures, qui contribuent à l'accessibilité de territoires isolés ou servent de hubs à des métropoles régionales bien connectées, ont accueilli entre 10.000 et 3 millions de passagers commerciaux en 2019. Cependant, l'essor des lignes à grande vitesse, le désengagement progressif d'Air France et la prise de conscience du bilan carbone du transport aérien ont fragilisé ces aéroports. La situation a été aggravée par la pandémie de Covid-19 et l'arrivée de compagnies aériennes à bas coût.
Recommandations pour une nécessaire adaptation
Les aéroports intermédiaires, pour la plupart propriétés des collectivités territoriales, font face à des coûts fixes élevés, notamment en matière de sécurité. Ils sont contraints de se tourner vers les collectivités locales pour leur développement, une aide parfois utilisée pour financer des partenariats et des campagnes marketing avec des compagnies low-cost, une pratique qui avait d’ailleurs été condamnée par la Commission européenne.
Face à ces constats, la Cour des comptes appelle à une « adaptation » à la transition énergétique, qui prenne en compte les spécificités de chaque aéroport. La Cour rappelle que l'avion émet près de 100 fois plus de gaz à effet de serre par passager que les TGV, selon l'ADEME. Elle recommande également à l'État de revoir et d'harmoniser le pilotage du maillage aéroportuaire français. Une proposition est notamment formulée pour la création d'un « observatoire des aéroports » afin de disposer d'une vision d'ensemble de ces infrastructures.
Face à ces constats, la Cour des comptes appelle à une « adaptation » à la transition énergétique, qui prenne en compte les spécificités de chaque aéroport. La Cour rappelle que l'avion émet près de 100 fois plus de gaz à effet de serre par passager que les TGV, selon l'ADEME. Elle recommande également à l'État de revoir et d'harmoniser le pilotage du maillage aéroportuaire français. Une proposition est notamment formulée pour la création d'un « observatoire des aéroports » afin de disposer d'une vision d'ensemble de ces infrastructures.