Les émissions de CO2 de Google explosent à cause de l'IA



Jeudi 4 Juillet 2024
Aurélien Delacroix

Google a révélé une augmentation significative de ses émissions de CO2, suscitant des inquiétudes sur l'impact environnemental du développement de l'intelligence artificielle.


L'IA au cœur du problème environnemental de Google

Le géant de la recherche en ligne a publié son rapport environnemental ce 2 juillet, dévoilant que ses émissions de CO2 ont grimpé de 13 % en 2023, atteignant 14,3 millions de tonnes équivalent CO2. Depuis 2019, cette hausse atteint 48 %. La principale cause de cette flambée est l'explosion des besoins en intelligence artificielle (IA), une tendance observée également chez Microsoft, qui a annoncé une augmentation similaire de 30 % de ses émissions en un an.

« Ce résultat est principalement dû à la croissance de la consommation électrique de nos centres de données et aux émissions liées à nos fournisseurs », explique Google. En effet, les centres de données, qui représentent environ un quart des émissions de l'entreprise, ont vu leur consommation électrique augmenter de 37 % en un an. Par ailleurs, les émissions associées aux fournisseurs, représentant les trois quarts du total, ont crû de 8 %.

Le développement de l'IA requiert une puissance de calcul informatique croissante pour entraîner et faire fonctionner les modèles d'IA générative, capables de créer des textes ou des images. Une requête sur un assistant d'IA comme ChatGPT consomme environ 10 fois plus d'énergie qu'une requête sur un moteur de recherche classique. Par conséquent, Google, à l'instar de ses concurrents Microsoft et Amazon, doit augmenter ses capacités dans ses centres de données, générant ainsi des émissions indirectes liées aux puces informatiques des serveurs et à la construction des bâtiments.

Économiser l'énergie… et trouver des solutions

Malgré ces défis, Google s'est engagé à atteindre des émissions nettes nulles d'ici 2030. Cependant, la tâche s'avère complexe en raison des besoins croissants en énergie et des émissions liées à l'expansion des infrastructures. Microsoft vise également un bilan carbone négatif d'ici 2030, tandis qu'Amazon, le leader mondial du cloud grâce à sa branche AWS, ne prévoit pas d'atteindre cet objectif avant 2040.

Les trois géants du cloud mettent en avant leurs efforts pour réduire le gaspillage d'eau, nécessaire pour refroidir les serveurs, ainsi que leurs investissements dans les énergies renouvelables et les technologies de captage et de stockage du CO2. Toutefois, le succès de l'IA générative, popularisée par ChatGPT, pourrait compromettre ces progrès.

Les entreprises assurent néanmoins que les avancées de l'IA permettent d'optimiser la consommation d'énergie et pourraient aider à trouver de nouvelles solutions pour lutter contre le réchauffement climatique. Microsoft a annoncé plus de 15 milliards de dollars d'investissements dans l'IA à l'étranger en 2023, visant à construire de nouveaux centres de données et à financer les infrastructures énergétiques nécessaires.




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