La Meurthe-et-Moselle, un département très marqué par la pauvreté et l’inactivité de ses jeunes
C’est une allocation très spéciale qu’a mise en place le 1er octobre 2024 le département de la Meurthe-et-Moselle. Baptisée « revenu d'émancipation jeunes », cette aide s’adresse aux jeunes de 16 à 25 ans, et particulièrement à ceux qualifiés de « décrocheurs », c’est-à-dire ceux qui ont quitté les parcours scolaires ou professionnels et se trouvent sans solution d'insertion. En Meurthe-et-Moselle, environ 2.000 jeunes sont concernés par cette aide. Le dispositif leur permet de bénéficier de 500 euros par mois pendant une période de deux fois six mois, sous réserve de leur engagement dans des démarches concrètes de réinsertion. La première phase, d'une durée de six mois, consiste à établir un lien de confiance entre le jeune et les structures d'accompagnement pour définir un projet. Durant la deuxième phase, les jeunes devront mettre en œuvre ce projet, sous peine de voir l’aide suspendue en cas de non-respect des engagements pris.
L'accompagnement des jeunes est un élément central de cette expérimentation. Lionel Adam, conseiller départemental chargé du projet, insiste sur l’importance du suivi, qu'il qualifie de « clé de voûte du dispositif ». Les jeunes devront signer une charte, s'engageant à respecter les valeurs de la République, tandis que le département s'engage à les soutenir dans leurs démarches. Cet accompagnement « progressif » permet non seulement de définir un projet d'insertion, mais aussi de préparer les bénéficiaires à la reprise d'une activité, qu'elle soit scolaire, professionnelle ou formatrice. Cette approche vise à répondre à des chiffres préoccupants dans le département, où plus de 26% des jeunes de moins de 30 ans vivent sous le seuil de pauvreté, et où 14% des 16-25 ans ne sont ni en emploi, ni en formation, ni en études.
L'accompagnement des jeunes est un élément central de cette expérimentation. Lionel Adam, conseiller départemental chargé du projet, insiste sur l’importance du suivi, qu'il qualifie de « clé de voûte du dispositif ». Les jeunes devront signer une charte, s'engageant à respecter les valeurs de la République, tandis que le département s'engage à les soutenir dans leurs démarches. Cet accompagnement « progressif » permet non seulement de définir un projet d'insertion, mais aussi de préparer les bénéficiaires à la reprise d'une activité, qu'elle soit scolaire, professionnelle ou formatrice. Cette approche vise à répondre à des chiffres préoccupants dans le département, où plus de 26% des jeunes de moins de 30 ans vivent sous le seuil de pauvreté, et où 14% des 16-25 ans ne sont ni en emploi, ni en formation, ni en études.
La Meurthe-et-Moselle est également un « territoire zéro non-recours »
Le coût de cette expérimentation est estimé à un million d'euros, une somme considérable pour un département dont les finances sont en difficulté. Certains élus, comme Anne Lassus, ont exprimé leurs inquiétudes quant à la pérennité de ce financement, soulignant la rareté des ressources disponibles. Malgré ces préoccupations, le projet a été salué pour son caractère novateur, notamment par Nicolas Duvoux, président du Conseil national des politiques de lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale. Il a souligné l'« exemplarité » de la Meurthe-et-Moselle en matière d'innovation sociale. Par ailleurs, ce revenu d'émancipation s’inscrit dans une démarche plus large d'inclusion sociale, avec d'autres initiatives comme le projet « Territoire zéro non-recours ». Ce dernier vise à toucher les personnes qui ne demandent pas les aides auxquelles elles ont pourtant droit, afin de mieux les intégrer dans le dispositif social.
Le lancement de ce « revenu d’émancipation » pour les jeunes constitue un pas important pour la Meurthe-et-Moselle dans sa lutte contre la pauvreté et l'exclusion des jeunes. En expérimentant ce dispositif sur trois ans, le département espère non seulement améliorer la situation de ces jeunes mais aussi mettre en lumière la question du décrochage social à l’échelle nationale.
Le lancement de ce « revenu d’émancipation » pour les jeunes constitue un pas important pour la Meurthe-et-Moselle dans sa lutte contre la pauvreté et l'exclusion des jeunes. En expérimentant ce dispositif sur trois ans, le département espère non seulement améliorer la situation de ces jeunes mais aussi mettre en lumière la question du décrochage social à l’échelle nationale.