Un dispositif ambitieux qui n’a pas trouvé son public
Le Pass Rail, créé en juillet 2024 par le ministère des Transports, devait offrir aux jeunes de 16 à 27 ans une formule de voyage illimité sur les lignes régionales (TER) et les trains Intercités – à l’exclusion des TGV et de la région Ile-de-France. Commercialisé à 49 euros mensuels, ce forfait se voulait l’équivalent français du Deutschlandticket allemand, censé soutenir le pouvoir d’achat des jeunes tout en favorisant une mobilité bas-carbone. Financé à 80% par l’État et à 20% par les Régions, le coût global de l’expérimentation a atteint 15 millions d’euros. Malgré l’objectif affiché de 700.000 abonnements sur l’été, seuls 235.376 Pass Rail ont été effectivement vendus.
Le gouvernement a qualifié ces résultats de « mitigés », selon une déclaration transmise à la presse le 23 avril 2025. L’écart important entre les prévisions et les ventes réelles interroge sur la pertinence du ciblage et de la stratégie de communication. En excluant certains axes structurants, notamment les TGV et les trains de nuit, et en laissant de côté la région francilienne, le dispositif a manqué de lisibilité pour le public visé. En parallèle, plusieurs Régions disposaient déjà d’offres concurrentes plus compétitives, comme le Pass Jeune Aléop à 25 euros par mois dans les Pays de la Loire ou le Rail Tour d’Occitanie, proposé à la journée. Ce morcellement tarifaire a contribué à brouiller le positionnement du Pass Rail au sein de l’offre de transport.
Le gouvernement a qualifié ces résultats de « mitigés », selon une déclaration transmise à la presse le 23 avril 2025. L’écart important entre les prévisions et les ventes réelles interroge sur la pertinence du ciblage et de la stratégie de communication. En excluant certains axes structurants, notamment les TGV et les trains de nuit, et en laissant de côté la région francilienne, le dispositif a manqué de lisibilité pour le public visé. En parallèle, plusieurs Régions disposaient déjà d’offres concurrentes plus compétitives, comme le Pass Jeune Aléop à 25 euros par mois dans les Pays de la Loire ou le Rail Tour d’Occitanie, proposé à la journée. Ce morcellement tarifaire a contribué à brouiller le positionnement du Pass Rail au sein de l’offre de transport.
Des divergences institutionnelles et un pilotage peu intégré
Le dispositif, initié par l’ancien ministre des Transports Clément Beaune, a souffert d’une mise en œuvre accélérée sans coordination approfondie avec les exécutifs régionaux. Dès avril 2024, Régions de France dénonçait une « méthode unilatérale » et alertait sur les incohérences entre le Pass Rail national et les dispositifs locaux déjà existants. Ce manque de concertation a eu des effets immédiats : plusieurs Régions ont critiqué l’absence de prise en charge des surcoûts techniques liés à la billettique ou la non-intégration des réseaux urbains. Le successeur de Clément Beaune, Patrice Vergriete, n’a pas souhaité prolonger l’expérimentation en l’état, préférant recentrer la politique ferroviaire sur des « transformations plus structurelles ».
Parmi les autres obstacles figurait l’incapacité technique à proposer un produit unifié sur les plateformes numériques de billetterie. L’absence d’interopérabilité entre les systèmes régionaux et nationaux a complexifié l’accès au Pass Rail pour les usagers, créant un frein à l’adoption. En interne, certaines Régions ont également exprimé leur réticence à financer une part du dispositif, estimant qu’il ne répondait pas aux priorités locales. Le modèle économique du Pass Rail, dépendant d’une forte subvention publique et d’un volume élevé d’abonnements, s’est ainsi révélé peu viable dans le contexte budgétaire actuel. La décision de mettre un terme à l’expérimentation pour l’été 2025 entérine un constat d’échec commercial et stratégique, malgré un engouement médiatique initial.
Parmi les autres obstacles figurait l’incapacité technique à proposer un produit unifié sur les plateformes numériques de billetterie. L’absence d’interopérabilité entre les systèmes régionaux et nationaux a complexifié l’accès au Pass Rail pour les usagers, créant un frein à l’adoption. En interne, certaines Régions ont également exprimé leur réticence à financer une part du dispositif, estimant qu’il ne répondait pas aux priorités locales. Le modèle économique du Pass Rail, dépendant d’une forte subvention publique et d’un volume élevé d’abonnements, s’est ainsi révélé peu viable dans le contexte budgétaire actuel. La décision de mettre un terme à l’expérimentation pour l’été 2025 entérine un constat d’échec commercial et stratégique, malgré un engouement médiatique initial.