Une transition qui fait mal à l'industrie européenne
La transition à marche forcée de l'industrie automobile vers le tout électrique bouscule toute une filière, des sous-traitants aux sites de production. Et pour Luca de Meo, l'Union européenne n'en fait pas assez pour soutenir ces entreprises. En tant que nouveau président de l’Association des constructeurs européens d’automobiles (ACEA), il a participé à une conférence de presse au siège de l'organisation, en Belgique. Et tiré la sonnette d'alarme.
Si l'industrie automobile européenne a conservé pendant longtemps un « avantage de compétitivité dans la chaîne de valeur des automobiles à moteurs thermiques », ce n'est pas le cas avec les voitures électriques, « en tout cas sur le court terme ». La concurrence dispose en effet « d'outils stratégiques », particulièrement sur la chaîne de production des batteries électriques, ajoute-t-il.
Si l'industrie automobile européenne a conservé pendant longtemps un « avantage de compétitivité dans la chaîne de valeur des automobiles à moteurs thermiques », ce n'est pas le cas avec les voitures électriques, « en tout cas sur le court terme ». La concurrence dispose en effet « d'outils stratégiques », particulièrement sur la chaîne de production des batteries électriques, ajoute-t-il.
Le patron de Renault veut plus d'aide européenne
Sur ce dossier, Luca de Meo a plaidé pour des investissements plus importants afin d'extraire des terres rares en Europe, des minerais indispensables à la production de batteries électriques. Mais le patron de Renault avait une autre cible en tête : les aides publiques dont bénéficient les constructeurs extra-européens. Aux États-Unis, le vote de l'Inflation Reduction Act a par exemple activé une aide financière à l'achat de véhicules produits sur place.
L'Union européenne discute actuellement d'un équivalent, le Green Deal Industry Plan, qui contient des mesures de soutien similaires. Mais elles se mettront en place tardivement par rapport aux États-Unis. Luca de Meo a également demandé aux États membres de l'UE d'accélérer le déploiement de bornes électriques sur leurs territoires. Il estime que les réseaux sont encore insuffisants.
L'Union européenne discute actuellement d'un équivalent, le Green Deal Industry Plan, qui contient des mesures de soutien similaires. Mais elles se mettront en place tardivement par rapport aux États-Unis. Luca de Meo a également demandé aux États membres de l'UE d'accélérer le déploiement de bornes électriques sur leurs territoires. Il estime que les réseaux sont encore insuffisants.