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Pas d'augmentation du PIB durant les mois de janvier, février et mars : la croissance a été nulle pour ce premier trimestre 2014. « Ce n'est pas grave », a simplement commenté Michel Sapin, ministre des Finances, et il est vrai que la différence est ténue entre zéro et 0,1, l'estimation de la croissance du gouvernement.
La principale cause de cette stabilité, c'est la consommation des ménages qui a plongé au premier trimestre. Celle-ci s'est établie à -0,5%, alors qu'au dernier trimestre de l'an dernier, elle avait affiché un petit mais prometteur 0,2%. Si la production de biens et de services a augmenté pendant les trois premiers mois de l'année (de 0,2% seulement), les investissements des entreprises ont eux reculé de 0,5%. Il est temps que le pacte de responsabilité fasse sentir ses premiers effets ! Les 30 milliards d'allégements de charge devraient permettre aux entreprises de relancer leurs investissements et, in fine, l'activité.
Le contraste est vraiment saisissant avec l'Allemagne. Nos voisins outre-Rhin bénéficient eux d'une économie en pleine forme : alors que les estimations pour le premier trimestre annonçaient une hausse de 0,7%, la croissance s'est finalement établie… à 0,8%. La consommation intérieure et les investissements ne faiblissent pas, au contraire de la France.
Quant à l'Europe dans son ensemble, la croissance a été de 0,2%, alors que les analystes estimaient une poussée à 0,4%. Les prix à la consommation ont augmenté de 0,2% eux aussi, l'inflation s'établissant à 0,7%, après un petit 0,5% en mars.