Les inégalités économiques, principal poste au sein du coût qu’engendrent les inégalités
Estimer le coût, en euros, de l’inégalité femmes-hommes, c’est la tâche de prime abord surprenante mais nécessaire à laquelle se sont attelées les chercheures Lucile Peytavin et Ginevra Bersani, de l’association Genre et Statistiques. La Fondation des Femmes en publie aujourd’hui les résultats. Il en ressort que ces inégalités coûtent à notre société entre 102 milliards d’euros par an (estimation basse) et 118 milliards d’euros par an (estimation haute).
Au sein de cette somme gigantesque, 3,6 milliards d’euros sont liés aux violences conjugales, 89,3 milliards aux comportements virils, 22,15 milliards aux inégalités économiques et 3,6 milliards à la santé. À titre individuel, un viol coûte à la victime entre 60.000 et 810.000 euros, et l’inégalité salariale coûte 5.420 euros par an aux femmes. S’y ajoutent les dépenses plus importantes que subissent les femmes (+5.169 euros par an de plus que leurs conjoints), estiment les deux chercheures.
Au sein de cette somme gigantesque, 3,6 milliards d’euros sont liés aux violences conjugales, 89,3 milliards aux comportements virils, 22,15 milliards aux inégalités économiques et 3,6 milliards à la santé. À titre individuel, un viol coûte à la victime entre 60.000 et 810.000 euros, et l’inégalité salariale coûte 5.420 euros par an aux femmes. S’y ajoutent les dépenses plus importantes que subissent les femmes (+5.169 euros par an de plus que leurs conjoints), estiment les deux chercheures.
Les violences conjugales engendrent un coût estimé à 3,6 milliards d’euros par an
Il y a aussi d’autres coûts qui entrent dans ce total. Les deux chercheures se sont intéressées à ce qu’elles appellent « VSCE » (violences au sein du couple et leurs incidences) : leur coût est estimé à 3,6 milliards d’euros, dont 21,5% de coûts directs (médicaux ou non), 66,8% de coûts indirects et 11,7% de coûts pesant sur les enfants. Sont inclues dans les coûts directs les dépenses entraînées par des consommations de soins, les dépenses liées à l’accueil et à l’accompagnement des victimes mais aussi des auteurs de violences, les dépenses générées par l’activité de la police, de la gendarmerie, de la justice civile (divorces) ou pénale (jugements), de l’administration pénitentiaire ou encore nécessitées par l’hébergement (centres d’hébergement d’urgence) ou le logement des victimes (aides au logement).
Dans le détail, les coûts directs médicaux représentent 290 millions d’euros, les coûts directs non médicaux (correspondant aux recours aux services de police et à la justice) 256 millions d’euros, les coûts des conséquences sociales (notamment le recours aux aides sociales) 229 millions d’euros et les coûts de l’incidence sur les enfants 422 millions d’euros.
Dans le détail, les coûts directs médicaux représentent 290 millions d’euros, les coûts directs non médicaux (correspondant aux recours aux services de police et à la justice) 256 millions d’euros, les coûts des conséquences sociales (notamment le recours aux aides sociales) 229 millions d’euros et les coûts de l’incidence sur les enfants 422 millions d’euros.