Il en va ainsi d'Air France qui a pris sous son aile la branche France de Transavia en 2007. Cette compagnie était limitée à 14 avions au moment de son acquisition, mais cela va bouger au terme d'un accord avec le syndicat majoritaire d'Air France. Un système de vase communicant entre les deux entreprises va permettre à Transavia de bénéficier de l'apport de pilotes, de membres d'équipage mais aussi d'avions provenant de la maison-mère. La flotte de Transavia, qui compte des Boeing 737 va donc se voir renforcée de deux avions supplémentaires, ce qui va lui permettre d'ouvrir 17 lignes en plus, dès cet été.
Transavia, créée en 2005 aux Pays-Bas, propose actuellement des vols moyen-courrier vers l'Europe, le bassin méditerranéen et le Maghreb. Cette location d'avions va déployer sa force de frappe, ce qui ne sera pas de trop pour lutter à armes égales avec les autres compagnies low cost, Ryanair ou Easy Jet. Mais disposer de plus d'avions est une chose, encore faut-il pouvoir les piloter. C'est sans doute l'aspect le plus étonnant de cet accord, puisque les pilotes transfuges d'Air France voleront aux conditions de Transavia, qui sont nécessairement moins bonnes qu'au sein de la compagnie nationale. En revanche, ils toucheront tout de même une prime de 35 000 euros par an… de quoi rasséréner les esprits chagrins.
In fine, Air France va profiter de cette initiative. L'entreprise va ainsi pouvoir compenser la réduction de ses activités sur les court et moyen courriers, qui ont accusé une perte de 620 millions d'euros l'an dernier. Quant aux voyageurs, ils pourront utiliser les miles Air France chez Transavia, et inversement.