Chiffre d'affaires en recul de plus de 15%
Le constructeur européen accuse le coup. Si le démarrage de l'année a été solide sur les plans commercial et industriel, l'épidémie de coronavirus, et les mesures visant à endiguer la propagation du Covid-19, a mis le géant à genoux. Au premier trimestre, Airbus a essuyé des pertes nettes de 481 millions d'euros, alors que l'an dernier à la même période, l'entreprise avait enregistré un bénéfice net de 40 millions d'euros. Le chiffre d'affaires a connu une chute brusque de 15,2%, à 10,6 milliards d'euros. Le groupe a livré 122 avions au cours du trimestre, c'est 40 de moins d'une année sur l'autre. 60 appareils ont été produits entre janvier et fin mars, mais il n'a pas été possible de les livrer : les compagnies aériennes doivent également composer avec les conséquences de la pandémie.
En termes de commandes, elles ont représenté 290 avions pendant le premier trimestre. Un très bon chiffre, sachant que l'an dernier, sur la même période, le solde avait été négatif (-58 avions). Pour Guillaume Faury, le président d'Airbus, la situation actuelle est tout simplement « la plus grave crise jamais rencontrée par l'industrie aéronautique ». Le dirigeant avait prévenu ses troupes cette semaine : dans un courrier adressé aux 135.000 salariés d'Airbus, il évoquait la survie de l'entreprise, qui est actuellement en jeu. « Vu la situation des compagnies une chute des cadences jusqu’à 50% doit être envisagée », expliquait-il.
En termes de commandes, elles ont représenté 290 avions pendant le premier trimestre. Un très bon chiffre, sachant que l'an dernier, sur la même période, le solde avait été négatif (-58 avions). Pour Guillaume Faury, le président d'Airbus, la situation actuelle est tout simplement « la plus grave crise jamais rencontrée par l'industrie aéronautique ». Le dirigeant avait prévenu ses troupes cette semaine : dans un courrier adressé aux 135.000 salariés d'Airbus, il évoquait la survie de l'entreprise, qui est actuellement en jeu. « Vu la situation des compagnies une chute des cadences jusqu’à 50% doit être envisagée », expliquait-il.
La crise aussi chez Boeing
Toutes les options sont à l'étude, révélait-il encore. Il y a deux semaines, Airbus plaçait 3.000 de ses salariés français (sur 48.000) au chômage partiel et réduisait sa production. De nouvelles mesures d'économies ne sont pas à écarter en fonction de la force et la durée de la crise économique. Au vu de la situation du marché, l'entreprise ne dévoile pas d'objectifs de résultat à ce stade.
Les choses ne vont guère mieux pour Boeing. Le grand concurrent américain, déjà aux prises avec les déboires du 737 MAX cloué au sol depuis plus d'un an, a également annoncé une réduction de la production de ses appareils long-courriers 787 et 777/777X. Par ailleurs, un plan de départs volontaires et de licenciements va être mis en œuvre dans la division aviation civile. Objectif : réduire les effectifs de 10% (Boeing emploie 160.000 personnes dans le monde).
Les choses ne vont guère mieux pour Boeing. Le grand concurrent américain, déjà aux prises avec les déboires du 737 MAX cloué au sol depuis plus d'un an, a également annoncé une réduction de la production de ses appareils long-courriers 787 et 777/777X. Par ailleurs, un plan de départs volontaires et de licenciements va être mis en œuvre dans la division aviation civile. Objectif : réduire les effectifs de 10% (Boeing emploie 160.000 personnes dans le monde).