Le pilotage automatique arriverait d’abord sur les avions de marchandises
La fin de la participation humaine au pilotage d’avions pourrait apporter des bénéfices économiques et améliorer la sécurité des vols, estiment des économistes à la banque UBS. Les économies représenteraient 35 milliards d’euros par an pour l’ensemble des acteurs du secteur aéronautique et aérien, dont 26 milliards pour les compagnies aériennes. Elles viendraient de coûts de formation du personnel réduits, mais aussi de moindres dépenses au titre de l’assurance, car statistiquement, 70 à 80 % des accidents d’avions sont dus à des erreurs humaines. L’absence de ce facteur améliorerait donc la sécurité des vols et permettrait d’exclure certains risques.
Selon cette étude, le passage aux vols sans pilotes devrait se faire progressivement. Dans un premier temps devraient être concernés les avions de marchandises. Le nombre de pilotes devrait d’abord passer de deux à un, puis de un à zéro.
Selon cette étude, le passage aux vols sans pilotes devrait se faire progressivement. Dans un premier temps devraient être concernés les avions de marchandises. Le nombre de pilotes devrait d’abord passer de deux à un, puis de un à zéro.
54 % des passagers se sentiraient moins rassurés à bord d’un avion sans pilote
Les bénéfices que cette évolution apporterait ne seraient pas reflétés dans les cours des titres des compagnies aériennes et équipementiers aéronautiques aujourd’hui. Pourtant, Air France-KLM, easyJet, China Eastern Airlines, Thai Airways, United Airlines et American Airlines seraient en première ligne pour bénéficier de cette évolution, peut-être même dans l’espace des cinq années à venir. Côté équipementiers, cette tendance devrait jouer à l’avantage de Thales, Rockwell Collins et Honeywell. Des opérateurs logistiques comme FedEx et UPS, quant à eux, devraient être parmi les premiers à tester cette technologie.
En revanche, il n’est pas sûr que le grand public soit prêt pour des vols sans pilote. Selon un sondage sur la question mené auprès de 8 000 personnes par UBS, 54 % ne s’estiment pas prêts à prendre place à bord d’un avion sans pilote.
En revanche, il n’est pas sûr que le grand public soit prêt pour des vols sans pilote. Selon un sondage sur la question mené auprès de 8 000 personnes par UBS, 54 % ne s’estiment pas prêts à prendre place à bord d’un avion sans pilote.