Un premier décret avait été pris par le gouvernement Ayrault en tout début d'année, qui ouvrait la possibilité pour les enseignes de bricolage d'ouvrir le dimanche, sous certaines conditions. Ce décret avait été attaqué par les syndicats, qui avaient obtenu gain de cause devant la justice en février. Le gouvernement a dû alors émettre de nouveau un décret le 7 mars dernier, reprenant les points essentiels du premier… et qui n'a pas manqué d'être dénoncé par les syndicats à nouveau, qui se sont adressés au Conseil d'État. Peine perdue : l'institution a confirmé la validité du décret.
Pour justifier de sa décision, le Conseil d'État a mis en avant le concept de loisir. Le bricolage est considéré comme un « besoin du public le dimanche ». L'ouverture des enseignes le dimanche peut être vu comme « La faculté d’acheter le jour même les diverses fournitures permettant de bricoler, ce qui peut être regardée comme nécessaire à la satisfaction de ce besoin ».
C'est un ouf de soulagement pour les responsables et patrons des magasins qui n'avaient de cesse que de réclamer l'ouverture dominicale, pouvant représenter jusqu'à 20% de leur chiffre d'affaires au total ! Les clients aussi semblent apprécier de pouvoir acheter des articles de bricolage le dimanche; le jour étant idéal pour s'adonner à cette dévorante passion.
Du côté des syndicats, on espérait que le Conseil d'État se range de leur côté. Pour eux, l'ouverture des magasins le dimanche ne devrait être qu'exceptionnel et ponctuel, le dimanche étant considéré comme le jour de repos hebdomadaire.