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Le chef du gouvernement a une mission délicate : jouer l’équilibriste entre les promesses faites aux entrepreneurs et les actions plus sociales que sa famille politique — et une partie de son électorat — exige. Manuel Valls tape ainsi du poing sur la table : aux menaces des mouvements patronaux qui agitent une non-participation à la conférence sociale des 7 et 8 juillet, il affirme comprendre « l'inquiétude, l'angoisse, l'exaspération parfois, de beaucoup d'entrepreneurs, qui créent la richesse et l'emploi et dont les carnets de commandes sont insuffisants et incertains ». Mais il n’est pas question de « se plaindre du trop d'Etat et déserter le dialogue social ». Il donne cependant un gage, en reportant partiellement le compte pénibilité.
Manuel Valls annonce aussi une « visibilité complète sur les engagements » concernant les baisses de charge et plus globalement, le pacte de responsabilité censé donner de l’air aux entreprises. De fait, les charges baisseront bel et bien, de 6,5 milliards en 2015 pour commencer.
S’il caresse tout autant qu’il tape sur les patrons, le premier Ministre se fait beaucoup plus flou pour les ménages. La question des baisses d’impôts est ainsi évacuée à 2017 : « Une réforme est nécessaire », explique t-il sans donner plus de précision.