Climat : au sein du CAC 40, seule 1 société sur 2 est sur une trajectoire en dessous de 2 ˚C



Jeudi 17 Juin 2021
Anton Kunin

En matière de mise en place de stratégies pour prévenir le réchauffement climatique au-delà de 2˚C par rapport aux températures du début de l’ère industrielle, les grandes entreprises françaises font mieux que celles de nos voisins européens. Toujours est-il qu’au sein du CAC 40, seule 1 entreprise sur 2 est en mesure de livrer un calcul scientifiquement valable prouvant qu’elle est en bonne voie pour atteindre ces objectifs climatiques.


Objectifs climatiques : les sociétés françaises font mieux que les allemandes

Sur les 40 sociétés qui constituent le CAC 40, seules 20 sont capables de démontrer scientifiquement qu’elles sont en voie d’atteindre l’objectif de rester en dessous de 2˚C. S’y ajoutent 11 autres qui ont annoncé avoir l’ambition d’atteindre cet objectif climatique, sans pour autant démontrer scientifiquement qu’elles sont en bonne voie pour y parvenir, apprend-on d’un rapport de l’ONG CDP, dont l’objet d’étude est les déclarations climatiques des entreprises, villes et régions, et de l’initiative UN Global Compact.

Proportionnellement à la composition de l’indice national, les sociétés françaises font beaucoup mieux que celles de nos voisins européens en matière d’objectifs climatiques. Si la moitié des sociétés du CAC 40 sont en mesure de fournir un calcul scientifiquement valable démontrant leur ambition de rester en dessous de 2˚C, en Allemagne, elles ne sont que 12 sur les 30 sociétés composant le DAX 30. En Italie, cette proportion est encore moindre : seuls 6 sociétés sur les 40 constituant le FTSE MIB. Enfin, même le Royaume-Uni, un pays habituellement très avancé sur ces sujets, ne compte que 26 sociétés (sur les 100 constituant le FTSE 100) pouvant se vanter d’être sur une trajectoire en dessous de 2˚C.

Même des « pollueurs moyens » mettent sur pied des stratégies sérieuses en matière de limitation de l’impact climatique

Au sein du CAC 40, les sociétés qui fournissent un calcul scientifiquement valable de leurs ambitions climatiques sont surtout des sociétés classées comme de gros pollueurs : Michelin, Engie, Renault, Carrefour, Schneider Electric, Danone, Veolia Environnement, Saint-Gobain, Alstom, STMicroelectronics et L’Oréal. Des « pollueurs moyens » sont également nombreux à adopter cette démarche : Sanofi, Unibail-Rodamco-Westfield, Atos, Kering, Pernod Ricard, Legrand et Capgemini. Enfin, deux petits pollueurs, Worldline et Publicis, ont eux aussi fourni un calcul chiffré de leurs ambitions climatiques.

Quant aux sociétés qui ont affiché des objectifs climatiques sans pour autant fournir de calcul chiffré, ce sont Air Liquide, Orange, LVMH, BNP Paribas, AXA, Société Générale, Teleperformance, Crédit Agricole, Hermès, Vivendi et Dassault Systèmes.








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