Des effets positifs limités dans le secteur marchand
Dans le secteur marchand, les contrats aidés permettent à une large majorité de leurs bénéficiaires de retourner à l’emploi : 71 % des sortants de ces contrats en 2014 ont été embauchés en CDI. À titre de comparaison, seuls 55 % des anciens salariés en CDD ont accédé à un emploi en CDI, ont calculé les auteurs de l’étude. Un effet d’aubaine assez important est présent, puisque 63 % employeurs ont affirmé qu’ils auraient embauché la même personne au même moment même en l’absence de l’aide de l’État. Autrement dit : 37 % des employeurs n’auraient pas procédé à ce recrutement s’il n’y avait pas de contrepartie financière de la part de l’État.
Selon les calculs des auteurs de cette étude, un ancien bénéficiaire d'un contrat aidé a 1,31 fois plus de chances d’être en CDI qu’une personne aux caractéristiques proches mais qui n’était pas passée par un contrat aidé, et 1,23 fois plus de chances d’accéder à un emploi non aidé. Un progrès sur l’employabilité certes, mais un progrès qui paraît assez discutable pour ne pas dire minime.
Selon les calculs des auteurs de cette étude, un ancien bénéficiaire d'un contrat aidé a 1,31 fois plus de chances d’être en CDI qu’une personne aux caractéristiques proches mais qui n’était pas passée par un contrat aidé, et 1,23 fois plus de chances d’accéder à un emploi non aidé. Un progrès sur l’employabilité certes, mais un progrès qui paraît assez discutable pour ne pas dire minime.
Le secteur non marchand ne faciliterait pas vraiment l'insertion professionnelle
Dans le secteur non marchand, l’effet des contrats aidés sur l’insertion dans l’emploi est encore moins prononcé. Par rapport à des demandeurs d’emploi « témoins » qui n’ont pas bénéficié d'un contrat aidé, les sortants de ce dispositif ont 1,08 fois moins de chances d’être en CDI deux ans et demi après l’entrée en contrat aidé. Leur sortie des emplois aidés est également plus compliquée, puisqu’ils ont 1,05 fois moins de chance de trouver un emploi de droit commun.
Pour les auteurs de l’étude, la faute est à « l’effet d’enfermement » : le bénéficiaire d’un contrat aidé a moins tendance à chercher un autre emploi pendant la période durant laquelle il est en contrat et prend en quelque sorte du retard sur les personnes au chômage, qui sont en recherche active. Une autre explication possible tient qu fait que les métiers proposés par le secteur non marchand ne sont pas ceux qu’on trouve dans le secteur marchand. Autrement dit : en contrat aidé, on travaille certes, mais on n’acquiert pas forcément les compétences qui permettront de trouver un vrai emploi.
Pour les auteurs de l’étude, la faute est à « l’effet d’enfermement » : le bénéficiaire d’un contrat aidé a moins tendance à chercher un autre emploi pendant la période durant laquelle il est en contrat et prend en quelque sorte du retard sur les personnes au chômage, qui sont en recherche active. Une autre explication possible tient qu fait que les métiers proposés par le secteur non marchand ne sont pas ceux qu’on trouve dans le secteur marchand. Autrement dit : en contrat aidé, on travaille certes, mais on n’acquiert pas forcément les compétences qui permettront de trouver un vrai emploi.