Le crédit immobilier, de plus en plus une commodité au service des ménages aisés
Le crédit immobilier garde sa vitalité, mais ne bénéficie plus à un éventail d’emprunteurs aussi large qu’avant. Au premier semestre 2020, hausse des prix immobiliers oblige, le montant moyen des prêts montés au cours du semestre a augmenté de 9,05%. Accessoirement, le montant d'apport demandé pour les dossiers montés au cours du semestre a augmenté de 0,60%.
Cette tendance cache un autre constat, logique d’ailleurs : les crédits qui ont été accordés sur le semestre l’ont été à des emprunteurs à plus hauts revenus : +7.500 euros/an de plus qu’au premier semestre 2019.
Cette tendance cache un autre constat, logique d’ailleurs : les crédits qui ont été accordés sur le semestre l’ont été à des emprunteurs à plus hauts revenus : +7.500 euros/an de plus qu’au premier semestre 2019.
La conjoncture actuelle est défavorable aux emprunteurs aux faibles revenus
Des ménages à revenus plus modestes se sont donc retrouvés exclus de l’accès au crédit immobilier. Et c’est logique : depuis le 1er juillet 2020, le taux d’usure a baissé. Pour rappel, le taux d’usure est le taux maximum que les banques sont autorisées à appliquer aux crédits. Cette règle est censée protéger les emprunteurs des taux abusifs. Le taux d’usure étant la moyenne des taux pratiqués sur le trimestre précédent, lorsque les taux remontent (comme c’est le cas actuellement), le taux d’usure crée un effet de plafond en empêchant les emprunteurs aux revenus modestes d’accéder au crédit.
Au premier semestre 2020, l’essentiel des dossiers (86%) concernaient l’achat d'une résidence principale. La durée moyenne de l'emprunt s'est allongée de 2 mois entre 2019 et 2020, principalement à cause des ménages qui ont reporté ou mis en suspens leurs échéances de prêt pendant la crise. Cette durée s’établit aujourd’hui à 20 ans et 8 mois.
Au premier semestre 2020, l’essentiel des dossiers (86%) concernaient l’achat d'une résidence principale. La durée moyenne de l'emprunt s'est allongée de 2 mois entre 2019 et 2020, principalement à cause des ménages qui ont reporté ou mis en suspens leurs échéances de prêt pendant la crise. Cette durée s’établit aujourd’hui à 20 ans et 8 mois.