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Finalement, l'estimation de croissance pour l'année a été ramenée à 0,5%, ce qui va obliger le gouvernement à trouver de nouvelles solutions pour atteindre ses objectifs. Car ce pourcent de croissance représentant 20 milliards d'euros de recettes — à 0,5%, ce sont donc 10 milliards d'économies supplémentaires que les autorités vont devoir dégager.
Pour sauver le budget, Michel Sapin le ministre des Finances ne compte pas en passer par une augmentation des impôts. François Hollande et Manuel Valls communiquent à fond sur la baisse des prélèvements pour sauver le quinquennat, ce n'est pas le bon moment pour les relever soudainement.
L'autre solution est de ralentir encore les dépenses publiques, au risque de tuer complètement le peu de croissance attendue cette année. La dernière alternative consiste à… laisser filer le déficit. Une option qui ne sera certainement pas du goût de Bruxelles, qui exige du pays un retour sous la barre des 3% de déficit en 2015; un objectif désormais pratiquement impossible à tenir.
Il est donc plus que probable que le gouvernement français entame un nouveau round de négociations afin d'obtenir un nouveau délai… un de plus. Rien n'assure que la Commission l'entendra de cette oreille, bien que la tendance soit à un certain assouplissement du côté de Bruxelles, ce d'autant plus que l'Allemagne affiche elle une croissance négative (-0,2%).