Les défaillances d’entreprises sont à un niveau record, jamais vu depuis 2015
Au cours des trois premiers mois de 2024, la France a connu 17.088 défaillances d'entreprises, un chiffre alarmant qui rappelle les jours sombres de début 2015, où 18.134 cas avaient été recensés. Ce bilan fait suite à une hausse de 19,4% comparée à la même période l'année précédente, selon les données fournies par le groupe Altares. Le panorama reste particulièrement sombre pour les PME de plus de 50 salariés, avec 154 entreprises concernées, soit un pic qui n'avait pas été atteint depuis le premier trimestre 2013.
Les TPE concentrent l’essentiel des défaillances, mais le rythme ralentit
Les petites entreprises et les très jeunes structures montrent des signes de résistance face à ces turbulences. En effet, les TPE représentent la grande majorité des défaillances, mais leur nombre a augmenté à un rythme légèrement ralenti de 19%, contre plus de 42% en 2023. Parallèlement, les entreprises créées après 2022 résistent mieux, avec seulement 5,9% de défauts supplémentaires au premier trimestre 2024, une situation bien meilleure que celle des entreprises plus anciennes qui luttent avec des charges de dette accablantes.
Les activités liées à l'immobilier continuent de subir des pressions extrêmes, avec un nombre de défaillances en hausse de 95% pour les agences immobilières. Cette situation contraste avec celle de secteurs plus orientés vers le consommateur, comme les commerces de bouche et les services à la personne, qui semblent retrouver progressivement des couleurs. Les boulangers et les bouchers, notamment, voient leurs défaillances respectivement diminuer de 12% et 25%, indiquant une reprise lente mais perceptible.
Les activités liées à l'immobilier continuent de subir des pressions extrêmes, avec un nombre de défaillances en hausse de 95% pour les agences immobilières. Cette situation contraste avec celle de secteurs plus orientés vers le consommateur, comme les commerces de bouche et les services à la personne, qui semblent retrouver progressivement des couleurs. Les boulangers et les bouchers, notamment, voient leurs défaillances respectivement diminuer de 12% et 25%, indiquant une reprise lente mais perceptible.
Vers une stabilisation progressive ?
Les perspectives s'améliorent légèrement avec des activités spécifiques repassant dans le vert, comme les commerces de bouche et certaines activités sportives. Thierry Millon, directeur des études chez Altares, souligne une amélioration lente mais présente, grâce notamment à un mois de mars plus clément. « Au terme de ce premier trimestre [2024], bien que le nombre de défaillances continue d'augmenter, nous observons une stabilisation, voire une diminution des ouvertures de procédures dans un département sur cinq », explique-t-il.
Les entreprises, surtout les jeunes et celles en lien direct avec le consommateur final, semblent mieux armées pour affronter cette période difficile. Toutefois, malgré des signes de ralentissement, le nombre de procédures de sauvegarde reste minoritaire, reflétant une prudence qui doit encore se concrétiser en tendance générale. Le chemin vers une véritable reprise économique reste pavé d'incertitudes, avec une année 2024 qui s'annonce encore délicate pour le tissu entrepreneurial français.
Les entreprises, surtout les jeunes et celles en lien direct avec le consommateur final, semblent mieux armées pour affronter cette période difficile. Toutefois, malgré des signes de ralentissement, le nombre de procédures de sauvegarde reste minoritaire, reflétant une prudence qui doit encore se concrétiser en tendance générale. Le chemin vers une véritable reprise économique reste pavé d'incertitudes, avec une année 2024 qui s'annonce encore délicate pour le tissu entrepreneurial français.