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Paris souhaite revenir sous la barre des 3% en 2017, alors que la France s'y était à l'origine engagée pour 2015… Le pays a obtenu deux rallonges supplémentaires, et Bruxelles n'aura sans doute pas d'autre choix que d'accepter à nouveau un autre délai pour que le pays rentre finalement dans les clous. Néanmoins, la Commission hausse le ton en demandant au gouvernement de « clairement spécifier des mesures crédibles pour mettre en place l'ambitieux plan de réduction des dépenses pour 2015 et après », comme l'a annoncé le porte-parole de la Commission aux Affaires économiques.
Le pacte de stabilité qui lie tous les pays de l'Union, a cependant prévu quelque souplesse pour ceux de ses membres qui rencontreraient des difficultés. Ce pacte, qui porte sur la gestion des finances au sein des 28 pays de l'UE, prévoit en effet d'accorder des délais basés sur l'évolution économique d'un pays et l'avancement dans ses réformes. Il faudra donc à la France accélérer encore le rythme des réformes de structure si elle souhaite obtenir une rallonge supplémentaire.
Ce ballet diplomatico-économique se déroule alors que Pierre Moscovici, ancien patron de Bercy, a été nommé Commissaire aux Affaires économiques de Jean-Claude Juncker… et sous l'œil menaçant d'une Angela Merkel dont le budget 2015 est à l'équilibre.