Plusieurs très grandes entreprises, comme Amazon, Apple ou encore Google, ont mis en place des stratagèmes particulièrement complexes pour échapper aux taxes nationales. En Europe, la plupart des multinationales visées sont installées soit en Irlande, soit au Luxembourg. En déclarant leurs revenus européens dans ces pays, elles engrangent les économies, au détriment des caisses des autres États.
Google s'est ainsi vu notifier un redressement record d'un milliard d'euros en France, d'après Le Point qui n'a pas obtenu confirmation ni du moteur de recherche, ni des services fiscaux. Des documents récupérés au sein de la filiale française du groupe américain contiendraient des preuves de la volonté manifeste de la société de ne pas déclarer des revenus tirés de son activité en France.
Plus globalement, les États réfléchissent à la manière de réduire l'optimisation fiscale, en Europe comme aux États-Unis. François Hollande, qui va justement entamer une séquence américaine, s'est ainsi prononcé pour une harmonisation mondiale des pratiques fiscales. « Ce n'est pas acceptable et c'est pourquoi au niveau européen comme au niveau mondial, on doit faire en sorte que l'optimisation fiscale, c'est-à-dire la tentation de certains grands groupes, concurrents d'ailleurs de nos entreprises, de s'installer là où l'on paie moins d'impôts, puisse être remise en cause parce que chacun doit être dans les mêmes situations de concurrence, y compris sur le plan fiscal », a affirmé le président de la République après une visite chez vente-privée.com.
Barack Obama, que François Hollande rencontrera la semaine prochaine, serait sur la même longueur d'ondes. Le président pourra également s'en ouvrir aux premiers concernés, puisqu'il visitera plusieurs grands noms de l'internet, dont… Google.