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Le gouvernement Cameron va ainsi devoir faire face à une grève de très grande ampleur, la plus importante depuis son arrivée au pouvoir en 2010. D’après les syndicats, un million de fonctionnaires participeront au mouvement : agents municipaux, pompiers, enseignants… tous dénoncent les salaires gelés et les coupes claires dans leur budget. Ce jeudi, une manifestation de grande ampleur est prévue à Londres, qui mènera les manifestants de la BBC, dans le centre de la ville, vers la place Trafalgar. Si le métro ne devrait pas trop souffrir malgré l’engagement des employés, d’autres endroits symboliques seront touchés (tribunaux, musées, etc.)
David Cameron joue les forts à bras en affirmant que les grévistes « feraient mieux d’aller travailler », en s’appuyant sur des taux de grève limités (27% chez les enseignants, par exemple). Il n’empêche : ce mouvement ample et peu fréquent outre Manche est le symptôme d’une société qui a mal à sa rigueur.
Le gel des salaires dans le secteur public est vivement contesté, et pour cause : après un gel qui a débuté en 2010, les hausses annuels sont limitées à 1% depuis 2012. Insuffisant pour suivre le coût de la vie, assènent les syndicats, qui dénonce le demi-million d’employés qui vivent avec moins que le salaire minimum.