La Grèce, qui a réussi à lever 3 milliards d'euros le 10 avril dernier auprès d'investisseurs privés, commence à aligner quelques bons chiffres. Le déficit budgétaire du pays est de 2,1% du PIB, hors dépenses exceptionnelles de soutien à son secteur bancaire - un bel effort étant donné le taux de 2012, qui se montait à 6,2%.
En 2013, le pays a dégagé un excédent budgétaire primaire de 0,8% du PIB. Il reste encore bien du chemin à parcourir pour voir la Grèce totalement remise de la crise qui a failli l'emporter dans le gouffre; sa dette publique reste difficilement soutenable à 175,1% en 2013, un chiffre en hausse par-rapport à 2012 (157,2%), ce qui s'explique par les emprunts du pays à la zone euro.
Néanmoins, cet excédent primaire va permettre de desserrer l'étau autour des caisses de l'État grec : ses partenaires européen se sont en effet engagés à de nouvelles aides si le pays parvenait à ce résultat. Cela pourrait aller jusqu'à une réduction des taux d'intérêt, ainsi qu'un report des échéances des prêts. D'ici à 2022, la Grèce devra avoir ramené son ratio dette/PIB sous les 110%.
Quant au Portugal, il a fait son retour sur les marchés financiers ce mercredi. Le pays a levé 750 millions d'euros en obligations à 10 ans au taux de 3,575%, bien moins donc qu'en février où le taux d'émission avait été de 5,112%. La demande a été trois fois supérieure à l'offre. Un test crucial et réussi pour le Portugal, qui verra au 17 mai la conclusion de son plan de redressement négocié il y a trois ans avec le FMI et l'Union européenne.