À compter du 1er juillet 2012, le niveau du salaire minimum interprofessionnel de croissance sera de 9,40 euros de l’heure soit 1425,67 euros bruts par mois pour 35 heures de travail. Sur un emploi à temps plein, cela représente une augmentation de 21,5 euros nets par mois par rapport au niveau précédent, établis à 1398,37 soit 9,22 euros de l’heure.
La décision du gouvernement de revaloriser le SMIC à la date du 1er juillet est un fait exceptionnel. Le niveau du SMIC est en effet habituellement réajusté au 1er janvier de chaque année et notamment calculé par rapport à l’inflation annuelle. Dans le cadre de sa politique de relance et de lutte contre la crise, le gouvernement a choisi cette année d’anticiper le calcul de l’inflation pour permettre distribuer dès à présent du pouvoir d’achat aux salariés les plus modestes.
En France, le SMIC est perçu par un salarié sur dix. On comprend aisément que l’augmentation du SMIC soit positivement accueillie par les quelques 2,5 millions de salariés qui touchent le salaire minimum chaque fin de mois. Pour les employeurs en revanche, cette augmentation signifie un coût du travail supplémentaire et donc une moindre capacité d’embauche. Les opposants à la mesure invoquent ainsi le risque qu’elle crée du chômage pour en contester la pertinence.
Il est toutefois délicat de trancher sur l’impact de cette augmentation du SMIC sur la création d’emploi. Le taux de chômage en France a été élevé et ce bien avant le début de la crise de 2008 et le contexte économique actuel restreint grandement les capacités de créations d’emploi pour l’économie nationale. Les organisations patronales ont ainsi réceptionné l’annonce de la revalorisation anticipée du SMIC de façon très diverse. Pour la CGPME, cette mesure constitue une difficulté supplémentaire pour les petites entreprises qui peinent déjà à faire face au ralentissement de leur activité. Pour le MEDEF, la mesure sera bénéfique aux salariés et n’aura vraisemblablement que très peu d’impact sur les capacités à recruter des entreprises.
Les avis sont partagés quant à l’ampleur de l’impact de la hausse du SMIC sur la vitalité du tissu économique français. Il est toutefois indéniable qu’une augmentation du salaire horaire pèsera sur les coûts de fonctionnements des entreprises le plus fragiles : ces dernières devront payer plus leurs employés pour leur faire effectuer la même quantité de travail. Aussi, les entreprises qui peinent déjà à trouver l’équilibre financier seront donc contraintes de ralentir leur activité et donc d’embaucher moins voire de licencier.
La revalorisation du SMIC anticipée par le gouvernement Heyrault est accueillie comme un soulagement pour les milliers de salariés qui ont vu leur pouvoir d’achat s’effriter depuis les cinq dernières années. Mais l’on aurait tort de juger cette mesure uniquement sur son impact direct. La revalorisation du salaire minimum suppose en effet des coûts salariaux supplémentaires pour les employeurs français dont il est pertinent d’examiner les conséquences en terme de création d’emplois. Le groupe d’expert sur le SMIC, consulté à chaque réévaluation du salaire minimum en France, estime pour sa part qu’une revalorisation du salaire minimum peut créer de l’incitation à travailler et donc de l’emploi. Mais il précise que ce mécanisme n’opère que lorsque le salaire minimum est très faible… or il est en France l’un des plus élevés d’Europe. Dans ce contexte précise le groupe de recherche, c’est de 15 000 à 20 000 emplois qui pourraient être détruits par une hausse du salaire minimum de 1 point seulement. En période de croissance atone, il n’existe que très peu de marche de manœuvre entre le soutien accordé aux salariés et celui concédé aux entreprises. Dans ce contexte, le coup de pouce accordé aux salariés touchant le SMIC ne peut être que ponctuel, sans quoi il risquerait d’asphyxier les nombreuses entreprises et de devenir contre-productif, tant du point de vue social qu’économique.
La décision du gouvernement de revaloriser le SMIC à la date du 1er juillet est un fait exceptionnel. Le niveau du SMIC est en effet habituellement réajusté au 1er janvier de chaque année et notamment calculé par rapport à l’inflation annuelle. Dans le cadre de sa politique de relance et de lutte contre la crise, le gouvernement a choisi cette année d’anticiper le calcul de l’inflation pour permettre distribuer dès à présent du pouvoir d’achat aux salariés les plus modestes.
En France, le SMIC est perçu par un salarié sur dix. On comprend aisément que l’augmentation du SMIC soit positivement accueillie par les quelques 2,5 millions de salariés qui touchent le salaire minimum chaque fin de mois. Pour les employeurs en revanche, cette augmentation signifie un coût du travail supplémentaire et donc une moindre capacité d’embauche. Les opposants à la mesure invoquent ainsi le risque qu’elle crée du chômage pour en contester la pertinence.
Il est toutefois délicat de trancher sur l’impact de cette augmentation du SMIC sur la création d’emploi. Le taux de chômage en France a été élevé et ce bien avant le début de la crise de 2008 et le contexte économique actuel restreint grandement les capacités de créations d’emploi pour l’économie nationale. Les organisations patronales ont ainsi réceptionné l’annonce de la revalorisation anticipée du SMIC de façon très diverse. Pour la CGPME, cette mesure constitue une difficulté supplémentaire pour les petites entreprises qui peinent déjà à faire face au ralentissement de leur activité. Pour le MEDEF, la mesure sera bénéfique aux salariés et n’aura vraisemblablement que très peu d’impact sur les capacités à recruter des entreprises.
Les avis sont partagés quant à l’ampleur de l’impact de la hausse du SMIC sur la vitalité du tissu économique français. Il est toutefois indéniable qu’une augmentation du salaire horaire pèsera sur les coûts de fonctionnements des entreprises le plus fragiles : ces dernières devront payer plus leurs employés pour leur faire effectuer la même quantité de travail. Aussi, les entreprises qui peinent déjà à trouver l’équilibre financier seront donc contraintes de ralentir leur activité et donc d’embaucher moins voire de licencier.
La revalorisation du SMIC anticipée par le gouvernement Heyrault est accueillie comme un soulagement pour les milliers de salariés qui ont vu leur pouvoir d’achat s’effriter depuis les cinq dernières années. Mais l’on aurait tort de juger cette mesure uniquement sur son impact direct. La revalorisation du salaire minimum suppose en effet des coûts salariaux supplémentaires pour les employeurs français dont il est pertinent d’examiner les conséquences en terme de création d’emplois. Le groupe d’expert sur le SMIC, consulté à chaque réévaluation du salaire minimum en France, estime pour sa part qu’une revalorisation du salaire minimum peut créer de l’incitation à travailler et donc de l’emploi. Mais il précise que ce mécanisme n’opère que lorsque le salaire minimum est très faible… or il est en France l’un des plus élevés d’Europe. Dans ce contexte précise le groupe de recherche, c’est de 15 000 à 20 000 emplois qui pourraient être détruits par une hausse du salaire minimum de 1 point seulement. En période de croissance atone, il n’existe que très peu de marche de manœuvre entre le soutien accordé aux salariés et celui concédé aux entreprises. Dans ce contexte, le coup de pouce accordé aux salariés touchant le SMIC ne peut être que ponctuel, sans quoi il risquerait d’asphyxier les nombreuses entreprises et de devenir contre-productif, tant du point de vue social qu’économique.