Immobilier : les prix poursuivent leur hausse, mais celle-ci ralentit



Mercredi 23 Mai 2018
Marie-Eve JAMIN

Les prix de l'immobilier en France continuent de progresser, mais plus doucement, selon le baromètre LPI-SeLoger. Si Bordeaux garde sa première place, la capitale girondine est suivie de près par Lyon et Rennes.


Bordeaux, la ville où les prix des appartements anciens progressent le plus

Les prix de l'immobilier ancien dans les grandes métropoles hexagonales poursuivent leur hausse, selon le baromètre LPI-SeLoger. Si Bordeaux garde la première place du classement des villes de plus de 100.000 habitants où les prix des appartements anciens progressent le plus sur les douze derniers mois (+ 16,2 % en un an dans la capitale girondine), Lyon ou encore Rennes sont juste derrière. Ainsi, elle voit le prix de ses appartements anciens bondir de 9,2 % sur l’année. La cité bretonne, quant à elle, enregistre une hausse de 8,7 %.

Pour les autres villes, la tendance est aussi à la hausse, mais le rythme de l'augmentation annuelle tend à se stabiliser à Lille (+ 7,2 %), à Montpellier (+ 5 %) ou encore à Nantes (+ 5,4 %), il recule - plus ou moins rapidement - dans 25 % des grandes villes. Mais si à Amiens (- 0,7 %), la tendance est plutôt à la stabilité, au Mans la baisse est spectaculaire (- 9,7 %). À l’origine de ce décrochage, une demande « déstabilisée par la suppression des aides personnelles » à l’accession au logement, selon LPI-SeLoger.

Les prix des logements anciens continuent d’augmenter mais à un rythme décroissant

Michel Mouillart, professeur d’économie à l’université Paris-Ouest et porte-parole du baromètre LPI-SeLoger, analyse ainsi la situation actuelle : « Sur le marché des maisons, les marges de négociation confirment leur remontée ». Elles s'établissent en effet à 4,8 % du prix de vente affiché. Les vendeurs doivent parfois même « accepter de réduire les prix pour réaliser la vente ». Du côté des appartements, les marges (3 % du prix indiqué dans l’annonce) sont toujours aussi faibles, mais l’ombre du ralentissement qui plane au-dessus de la hausse des prix dans l'ancien devrait contribuer à leur donner un coup de fouet.

Au final, sur l'année, les prix des logements anciens continuent d’augmenter mais à un rythme qui va en décroissant. Il suffit de comparer les prix. Sur le marché des maisons, la hausse est de 3,2 % alors qu’en avril 2017, elle se montait à 4,2 %. Quant aux prix des appartements, s'ils sont de 4,4 % supérieurs à ce qu'ils étaient il y a douze mois, rappelons qu’en septembre 2017, c’est un rythme annuel de progression de 5,2 % qu’ils avaient atteint.

Des disparités de prix énormes en fonction des régions

Evidemment, les disparités sont énormes en fonction des régions. En effet, les différences de prix  entre les métropoles sont à l’image de leur potentiel de développement économique et des  niveaux de revenus des ménages qui y résident. Entre les villes les moins chères (Brest, Grand Nancy ou Rouen- Normandie) et celle du Grand Paris, l’écart de prix est tout de même de 1 à 3.8.

Dernières constatations, les prix sont plus élevés dans la ville-centre que sur le reste de la métropole. Comme pour Bordeaux, Lille ou Lyon, où l'on remarque une surcote de l’ordre de 17 %, preuve d'une plus forte attractivité de l’espace le mieux doté en équipements culturels,  économiques et de santé. En revanche, la ville-centre peut être moins chère que le reste de la métropole, comme à Brest ou à Marseille, par exemple, lorsque la demande préfère une localisation excentrée (qualité de l’habitat, attachement à la maison individuelle).








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