EDF, fer de lance de la relance nucléaire
Au mois de juillet, le gouvernement annonçait sa volonté de renationaliser EDF. Une opération largement symbolique, l'État détenant déjà 84% du capital de l'entreprise. Mais aussi un pari sur l'avenir : l'exécutif veut avoir les mains libres pour mettre en œuvre l'ambitieux programme de relance du nucléaire annoncée par Emmanuel Macron. EDF doit en effet être le maître d'œuvre de la construction de six EPR nouvelle génération, avec une option pour huit autres.
La France veut retrouver sa souveraineté énergétique, et cela a un prix : 9,7 milliards d'euros, soit la somme nécessaire pour racheter sur le marché les quelque 16% d'actions restantes d'EDF. L'État s'est en effet engagé à payer 12 euros par titre. Dans les faits, une fois qu'ils auront atteint 90% du capital, les pouvoirs publics pourront lancer la procédure formelle de retrait de la cote boursière.
La France veut retrouver sa souveraineté énergétique, et cela a un prix : 9,7 milliards d'euros, soit la somme nécessaire pour racheter sur le marché les quelque 16% d'actions restantes d'EDF. L'État s'est en effet engagé à payer 12 euros par titre. Dans les faits, une fois qu'ils auront atteint 90% du capital, les pouvoirs publics pourront lancer la procédure formelle de retrait de la cote boursière.
OPA « simplifiée » à 12 euros le titre
L'État français a lancé ce mardi 4 octobre le processus d'achat des titres en déposant son projet d'offre publique d'achat « simplifiée » auprès de l'AMF, l'Autorité des marchés financiers. C'est donc le début des grandes manœuvres pour sauver l'énergéticien, bien mal en point avec une dette qui atteint les 60 milliards d'euros. Cette opération vise à rassurer les investisseurs afin que l'entreprise puisse mieux se financer.
L'affaire est aussi hautement politique. Pour remplacer Jean-Bernard Lévy à la tête d'EDF, l'Élysée a ainsi proposé Luc Rémont, qui officie actuellement en tant que responsable des affaires internationales de Schneider Electric. La nomination, qui doit encore être approuvée par le Parlement, parachève la construction de cette « nouvelle » EDF complètement aux mains de l'État.
L'affaire est aussi hautement politique. Pour remplacer Jean-Bernard Lévy à la tête d'EDF, l'Élysée a ainsi proposé Luc Rémont, qui officie actuellement en tant que responsable des affaires internationales de Schneider Electric. La nomination, qui doit encore être approuvée par le Parlement, parachève la construction de cette « nouvelle » EDF complètement aux mains de l'État.