L'agriculture française en perte de vitesse



Lundi 10 Juin 2019
Anton Kunin

La demande pour la production agricole française baisse tant sur le marché intérieur qu’à l’international. Résultat : le déficit commercial de la filière ne cesse de se creuser, rappelle un récent rapport sénatorial.


La France importe même les produits de filières dans lesquelles elle dispose d’un savoir-faire

Après des décennies de rapide essor, l’âge d’or de l’agriculture française est désormais révolu. En effet, si la production agricole française avait fortement progressé entre 1960 et 2000, depuis le début des années 2000 elle stagne en volume… alors que celle d’autres pays augmente, font remarquer les sénateurs Sophie Primas et Laurent Duplomb dans un rapport sur le sujet.

Exemple parlant : alors que la production française de porcs stagne depuis 2006, les productions allemandes et espagnoles ont augmenté respectivement de 20 et 30% en volume sur la même période. Et ce surplus de production chez nos voisins européens va… directement sur le marché français, puisque la France importe aujourd’hui 25% de sa consommation de porc (notamment des jambons bios espagnols).

La France « pèse » 4,5% sur le marché agricole mondial

Cette situation n’est pas caractéristique de la filière porcine uniquement. Toutes filières confondues, l’agriculture française accuse un déficit commercial. Depuis 2000, les importations agricoles françaises ont augmenté de 87%, alors même que les exportations ont progressé de 55% sur la même période. Résultat : le secteur enregistre un déficit commercial.

Et même si cette progression de 55% peut sembler impressionnante, l’agriculture française est en perte de vitesse sur le marché mondial. En dix ans, la part de marché de la France a reculé de 2 points, passant à tout juste 4,5%. Dans le même temps, le Brésil, l’Inde, la Chine et, dans une moindre mesure, l’Indonésie et le Vietnam ont consolidé leurs positions sur le marché agricole mondial.







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