La nocivité de la filière de la viande pour l’environnement serait sous-estimée
Aux quatre coins du monde, l’essor des classes moyennes favorise le développement de pans entiers de l’économie. Parmi eux, la filière de la viande. De quoi susciter une désapprobation dans les rangs des défenseurs de l’environnement. « Les plus grandes entreprises de production de viande et de produits laitiers restent déterminées à atteindre des niveaux de croissance totalement en contradiction avec l'accord conclu à Paris en 2015 par les gouvernements du monde pour maintenir la hausse de la température mondiale bien en deçà de 2 degrés », tempêtent les ONG IATP (Institute for Agriculture and Trade Policy) et Grain.
Et elles n’ont pas tort, car la filière de la viande est à l’origine d’émissions importantes de gaz à effet de serre, dont l’ampleur est souvent sous-estimée. « À la différence de leurs homologues du secteur de l'énergie, les grandes entreprises du secteur de la viande et des produits laitiers ont jusqu'ici échappé à un examen public approfondi de leur contribution au changement climatique », rappellent les deux ONG.
Et elles n’ont pas tort, car la filière de la viande est à l’origine d’émissions importantes de gaz à effet de serre, dont l’ampleur est souvent sous-estimée. « À la différence de leurs homologues du secteur de l'énergie, les grandes entreprises du secteur de la viande et des produits laitiers ont jusqu'ici échappé à un examen public approfondi de leur contribution au changement climatique », rappellent les deux ONG.
Consommer moins de viande, un moyen de sauver l’environnement ?
L’argumentaire de Grain et IATP se lit comme suit : si d'autres secteurs, comme l'énergie et les transports, parviennent à réduire leurs émissions conformément aux objectifs de l’Accord Paris mais que, dans le même temps, les secteurs de la viande et des produits laitiers continuent d'accroître leur production, le secteur de l'élevage représentera une proportion de plus en plus importante des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Rappelons que selon un récent rapport de Greenpeace, afin de contenir la hausse de la température moyenne à 2 degrés d’ici 2050, la consommation mondiale de viande doit baisser drastiquement : 22 kg maximum par habitant et par an d'ici 2030, puis 16 kg maximum d'ici 2050.
Selon Grain et IATP, la grande majorité des géants de l’agroalimentaire sous-estiment la quantité de gaz à effet de serre dont ils sont à l’origine. Ainsi, sur les 35 plus grands producteurs mondiaux de viande et de produits laitiers, seuls quatre (NH Foods, Nestlé, FrieslandCampina et Danone) fourniraient des données réalistes.
Selon Grain et IATP, la grande majorité des géants de l’agroalimentaire sous-estiment la quantité de gaz à effet de serre dont ils sont à l’origine. Ainsi, sur les 35 plus grands producteurs mondiaux de viande et de produits laitiers, seuls quatre (NH Foods, Nestlé, FrieslandCampina et Danone) fourniraient des données réalistes.