L’indemnité inflation finalement adoptée



Jeudi 25 Novembre 2021
Anton Kunin

L’« indemnité inflation » verra finalement le jour. L’Assemblée nationale, à majorité LREM, a rejeté lors de la séance du 24 novembre 2021 l’amendement du Sénat qui supprimait cette aide exceptionnelle.


Indemnité inflation : le projet alternatif des sénateurs rejeté par les députés

Les 38 millions de Français gagnant moins de 2.000 euros par mois peuvent se réjouir : ils recevront bien l’« indemnité inflation », cette aide exceptionnelle promise par l’exécutif pour pallier à la hausse vertigineuse des tarifs d’électricité et de gaz de l’automne-hiver 2021. Le devenir de ce projet d’aide exceptionnelle était cependant tout sauf acquis : les sénateurs s’y étaient opposés, proposant à la place une mesure alternative assise sur la majoration ponctuelle de dispositifs existants (prime d’activité, minima sociaux, certaines prestations sociales et aides à la mobilité).

Cette mesure n’a pas été du goût ni du gouvernement ni des députés, qui ont mis en avant le fait que sa mise en œuvre prendrait du temps, alors même qu’à l’heure actuelle l’exécutif a besoin d’une aide qui puisse être versée rapidement. En plus, « le principal effet du dispositif sénatorial serait de priver de toute aide des retraités, des travailleurs indépendants, les étudiants boursiers ainsi que de nombreux salariés », a fait valoir le député Laurent Saint-Martin en commission des finances.

Indemnité inflation : le calendrier de versement est désormais connu

Après le vote des députés le 24 novembre 2021 réinstaurant cette aide, l’« indemnité inflation » verra donc bien le jour. Comme prévu initialement, il s’agira d’une prime exceptionnelle de 100 euros versée à tout Français dont les revenus sont inférieurs à 2.000 euros nets mensuels. Pour l’État, cette aide exceptionnelle représentera un engagement budgétaire de 3,8 milliards d’euros.

Le calendrier de versement de cette aide est également désormais connu. En décembre 2021, elle sera versée aux salariés du privé, travailleurs non-salariés, professions libérales, exploitants agricoles et étudiants boursiers. Puis, courant janvier 2022, ce sera le tour des fonctionnaires, demandeurs d’emploi, bénéficiaires du parcours contractualisé d'accompagnement vers l'emploi et l'autonomie (PACEA), bénéficiaires des minima sociaux et autres prestations sociales, invalides et étudiants non boursiers bénéficiant de l’allocation logement. Enfin, courant février 2022, cette aide sera versée aux retraités.








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