Les résultats trimestriels du réseau culturel montrent une santé retrouvée. Les ventes ont ainsi progressé de 0,6% au dernier trimestre, la première hausse depuis trois ans. Le bénéfice net s'est hissé à 15 millions d'euros, après un cumul de 170 millions de pertes ces deux dernières années. De quoi voir l'avenir en rose, du moins en Bourse où l'action de la Fnac augmente de 6%. L'enseigne a été introduite en Bourse en juin dernier, dans le scepticisme le plus complet… et la baisse du titre. Depuis, l'action a dépassé son cours initial de 30%.
Comment expliquer ce retournement de situation ? Le groupe récolte tout d'abord les fruits de sa restructuration. Les mesures d'économies et le plan social ont permis de réduire les coûts de 12%. Mais c'est surtout la stratégie mise en place par l'équipe d'Alexandre Bompart, arrivé à la tête de l'entreprise en 2011, qui s'est avérée gagnante. Baisse des prix, nouvel entrepôt pour renouveler plus rapidement les stocks, et élargissement de la gamme de produits mis en rayon vers du haut de gamme.
On trouve ainsi dans les Fnac des cafetières Nespresso, de la papeterie Moleskine, des objets connectés, des produits tendance qui au finale, représentent déjà 6% du chiffre d'affaires. La Fnac compte aussi sur la téléphonie, voire la restauration, pour rattraper les ventes de DVD et de CD en chute (des secteurs en baisse continue de 10% par an depuis trois ans). Le groupe va également inaugurer un système de franchises, de petites boutiques dans des villes moyennes, mais aussi dans des lieux de fort trafic (gares, aéroports). Toutes choses que ne peut pas proposer Amazon, le grand concurrent américain qui ne possède que sa boutique en ligne.