Cette pratique, véritable vache à lait de l'industrie, a toutefois du plomb dans l'aile. Les opérateurs commencent à permettre l'usage de leurs forfaits sans frais supplémentaires dans plusieurs pays européens, à l'instar de Free qui propose l'usage de ses abonnements au Portugal (sous conditions). Ce n'est pas suffisant pour la Commission européenne, qui a fait de l'arrêt du roaming un de ses chevaux de bataille. Neelie Kroes, commissaire européenne chargée de la société numérique, est particulièrement engagée sur ce dossier : depuis 2010, elle réclame la suppression de ces frais qui empêche la mise en place d'un véritable marché commun de la téléphonie sur le continent.
Le parlement européen a suivi la commissaire, en s'exprimant aujourd'hui contre les frais d'itinérance au travers d'un vote visant à transformer l'Europe en « continent connecté ». Évidemment, il faut maintenant que chaque État membre se saisisse de cette disposition pour la retranscrire dans leur droit national. Il devra signifier clairement que les opérateurs ne peuvent plus facturer de frais supplémentaires en cas d'utilisation de leurs services dans un pays européen.
À terme, le roaming devra avoir disparu d'ici le 15 décembre 2015, très rapidement finalement. Les opérateurs pourront introduire progressivement cette nouvelle donne dès cet été, et auront la possibilité de mettre en place des tarifs internationaux d'ici 2018 - cependant, ils sont tenus d'en proposer au moins un d'ici le 1er juillet de cette année. La Commission prend rendez-vous en 2016 afin d'évaluer l'avancée des travaux et prendre de nouvelles mesures si nécessaire.