Chose rare, la masse salariale s’inscrit en baisse en 2020
En 2020, les employeurs français ont consacré « seulement » 562 milliards d’euros au paiement des salaires. Si le chiffre peut impressionner, il convient de le mettre en perspective : c’est 5,7% de moins qu’en 2019. Une chute spectaculaire dans la mesure où, hors crises, la masse salariale ne fait que croître du fait à la fois de l’accroissement du nombre de salariés et des augmentations annuelles de leurs salaires. En 2019, par exemple, la masse salariale avait progressé de 3,1%, nous apprend l’URSSAF.
Doit-on en déduire que le revenu des salariés français a pris un sacré coup au cours de la première année de l’épidémie de Covid-19 ? Ce chiffre de 562 milliards d’euros, en baisse de 5,7%, correspond, comme on vient de le dire, aux salaires versés par les employeurs et uniquement à ceux-ci. Ce chiffre ne prend pas en compte les indemnités de chômage partiel. Compte tenu de ces indemnités, les sommes versées aux salariés par leurs employeurs s’inscrivent en baisse beaucoup plus légère, de 1,6%.
Doit-on en déduire que le revenu des salariés français a pris un sacré coup au cours de la première année de l’épidémie de Covid-19 ? Ce chiffre de 562 milliards d’euros, en baisse de 5,7%, correspond, comme on vient de le dire, aux salaires versés par les employeurs et uniquement à ceux-ci. Ce chiffre ne prend pas en compte les indemnités de chômage partiel. Compte tenu de ces indemnités, les sommes versées aux salariés par leurs employeurs s’inscrivent en baisse beaucoup plus légère, de 1,6%.
Le chômage partiel a permis d’endiguer la chute vertigineuse des salaires
Cette baisse ne reflète toutefois pas l’évolution des rémunérations des salariés. En particulier, la prise en compte des indemnités de chômage partiel (activité partielle), non soumises aux cotisations sociales, ramène la contraction de la masse salariale à - 1,6 %. En outre, l’inclusion de la prime exceptionnelle de pouvoir d’achat instaurée fin 2018 et de la prime Covid créée dans le cadre de la crise (encadré 2), également non assujetties aux cotisations sociales, atténue très légèrement la baisse de la masse salariale (- 5,5 %).
Mais le « salaire moyen par tête » (SMPT), un indicateur calculé chaque année par l’URSSAF, se replie lui aussi. En 2020, il s’inscrit en baisse de 4,3% (ou 4% si l’on prend en compte les primes exceptionnelles de pouvoir d’achat). Là aussi, 2020 a été synonyme de tendance inverse, puisqu’en 2020 le SMPT avait progressé de 2%. Pour le porte-monnaie d’un salarié, la baisse a néanmoins été minime. Compte tenu des indemnités de chômage partiel, le SMPT n’a reculé que de 0,1%.
Mais le « salaire moyen par tête » (SMPT), un indicateur calculé chaque année par l’URSSAF, se replie lui aussi. En 2020, il s’inscrit en baisse de 4,3% (ou 4% si l’on prend en compte les primes exceptionnelles de pouvoir d’achat). Là aussi, 2020 a été synonyme de tendance inverse, puisqu’en 2020 le SMPT avait progressé de 2%. Pour le porte-monnaie d’un salarié, la baisse a néanmoins été minime. Compte tenu des indemnités de chômage partiel, le SMPT n’a reculé que de 0,1%.