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Avec une inflation en juin 2014 historiquement basse, 0,3% sur un an hors tabac, le gouvernement avait le dos au mur : non seulement le calcul mathématique du taux de rendement du Livret A, indexé sur l’inflation, en imposait la baisse mais en plus cette baisse avait été demandée à plusieurs reprises par Christian Noyer, gouverneur de la Banque de France.
La baisse du Livret A était donc inévitable et elle a eu lieu : au 1er août 2014 le taux de rendement baissera à 1%, soit un nouveau record historique (l’actuel record est détenu par l’actuel taux : 1,25%). Mais les choses auraient pu être pires pour les épargnants français.
Si le gouvernement avait décidé d’appliquer le calcul mathématique à la lettre, le taux du Livret A aurait pu baisser jusqu’à 0,5%. Mais cela aurait fait encore plus fuir les épargnants qui sont déjà de moins en moins convaincus par cette épargne.
Même la Banque de France n’avait pas envisagé une baisse à 0,5%, Christian Noyer ayant demandé que le taux soit baissé à 1% voire à 0,75%. Mais le gouvernement n’a pas pu se résigner à un Livret A en dessous de 1% et a donc fait jouer une nouvelle fois son droit de dérogation et a fixé un taux arbitraire.