S’il ne fallait citer qu’un exemple pour illustrer l’indéniable engouement des jeunes Français pour le Québec, il suffirait de citer le programme vacances-travail (PVT). Ce programme existe entre la France et de nombreux pays, dont le Canada, en vertu d’un accord de réciprocité. Il autorise la délivrance d’un visa qui permet à un Français de 18 à 35 ans d’aller séjourner dans un pays partenaire et d’y travailler en toute légalité.
En 2012, l’ambassade du Canada à Paris disposait de 6750 de ces visas. Le 7 novembre 2012, pas moins de 30 000 Français en ont fait la demande et se sont ainsi portés candidats à l’expatriation dès l’ouverture des bureaux. L’ensemble des visas a été pourvu en moins de trois jours. Record battu : l’année 2011 les avait vus s’envoler en une douzaine de jours.
Si les jeunes Français s’envolent en direction du Canada, c’est, pour une grande majorité d’entre eux, afin de s’installer au Québec. Cette province du Canada, où le Français et l’Anglais sont les deux langues officielles, prend en effet des airs de terre d’exil dans l’esprit de plus d’un jeune actif français. La proximité linguistique y rend l’installation facile, et la province regorge d’offres emplois.
Le Québec et plus généralement le Canada sont des territoires en plein boom. D’après l’étude Emploi Canada, horizon 2020 réalisée par Jobboom, la seule province du Québec s’apprête à offrir dans les années qui viennent 1,5 million d’emplois. Or la croissance démographie du pays ne suffit pas à pourvoir ces nombreux postes, et notamment pas les postes qualifiés. Les profils d’ingénieur n’ont d’ailleurs jamais été aussi demandés au Québec. Car la province est lancée dans une politique de développement de ses infrastructures. Des projets tels que le Plan Nord font d’ailleurs déjà le bonheur d’entreprises françaises comme EDF-GDF qui y dépêchent déjà leurs salariés français.
Sur le forum des « PVTistes », comme aiment à se nommer les détenteurs d’un visa vacance travail, les jeunes expatriés abordent leur recherche d’emploi au Québec avec une sérénité qui rendrait jaloux leurs compères restés en France. « On m’a proposé un poste […] alors que je n’ai aucune qualification », explique Aurélie à une nouvelle venue qui recherche du travail dans le domaine des ressources. Plus loin au cours de la même conversation, un autre PVTiste se veut rassurant : « si tu veux bosser à Montréal, il y a toujours un moyen de trouver quelque chose, même temporaire, en attendant mieux ».
Loin du fantasme, le Québec est bel et bien aujourd’hui une destination rêvée pour un grand nombre de jeunes Français. Cependant, l’expatriation demeure un processus complexe qui ne fait que commencer lorsque l’on arrive à destination. Et le Québec peut poser certaines difficultés aux nouveaux arrivants. Il convient donc de nuancer le rêve canadien. Par exemple, la loi facilite les recrutements au Canada, mais elle oppose en contrepartie peu de barrières au licenciement. Aussi les entreprises proposent-elles plus fréquemment des places aux juniors que des postes confirmés. En comparaison du tremplin que peut représenter le Québec pour un jeune actif, ces quelques obstacles sont bien peu dissuasifs. Mais il est indéniablement préférable de les avoir en tête avant de monter dans l’avion !
En 2012, l’ambassade du Canada à Paris disposait de 6750 de ces visas. Le 7 novembre 2012, pas moins de 30 000 Français en ont fait la demande et se sont ainsi portés candidats à l’expatriation dès l’ouverture des bureaux. L’ensemble des visas a été pourvu en moins de trois jours. Record battu : l’année 2011 les avait vus s’envoler en une douzaine de jours.
Si les jeunes Français s’envolent en direction du Canada, c’est, pour une grande majorité d’entre eux, afin de s’installer au Québec. Cette province du Canada, où le Français et l’Anglais sont les deux langues officielles, prend en effet des airs de terre d’exil dans l’esprit de plus d’un jeune actif français. La proximité linguistique y rend l’installation facile, et la province regorge d’offres emplois.
Le Québec et plus généralement le Canada sont des territoires en plein boom. D’après l’étude Emploi Canada, horizon 2020 réalisée par Jobboom, la seule province du Québec s’apprête à offrir dans les années qui viennent 1,5 million d’emplois. Or la croissance démographie du pays ne suffit pas à pourvoir ces nombreux postes, et notamment pas les postes qualifiés. Les profils d’ingénieur n’ont d’ailleurs jamais été aussi demandés au Québec. Car la province est lancée dans une politique de développement de ses infrastructures. Des projets tels que le Plan Nord font d’ailleurs déjà le bonheur d’entreprises françaises comme EDF-GDF qui y dépêchent déjà leurs salariés français.
Sur le forum des « PVTistes », comme aiment à se nommer les détenteurs d’un visa vacance travail, les jeunes expatriés abordent leur recherche d’emploi au Québec avec une sérénité qui rendrait jaloux leurs compères restés en France. « On m’a proposé un poste […] alors que je n’ai aucune qualification », explique Aurélie à une nouvelle venue qui recherche du travail dans le domaine des ressources. Plus loin au cours de la même conversation, un autre PVTiste se veut rassurant : « si tu veux bosser à Montréal, il y a toujours un moyen de trouver quelque chose, même temporaire, en attendant mieux ».
Loin du fantasme, le Québec est bel et bien aujourd’hui une destination rêvée pour un grand nombre de jeunes Français. Cependant, l’expatriation demeure un processus complexe qui ne fait que commencer lorsque l’on arrive à destination. Et le Québec peut poser certaines difficultés aux nouveaux arrivants. Il convient donc de nuancer le rêve canadien. Par exemple, la loi facilite les recrutements au Canada, mais elle oppose en contrepartie peu de barrières au licenciement. Aussi les entreprises proposent-elles plus fréquemment des places aux juniors que des postes confirmés. En comparaison du tremplin que peut représenter le Québec pour un jeune actif, ces quelques obstacles sont bien peu dissuasifs. Mais il est indéniablement préférable de les avoir en tête avant de monter dans l’avion !