Une allocation chômage de longue durée réfléchie avec les partenaires sociaux
La ministre du Travail a annoncé devant le Sénat mardi 10 juillet 2018, que les partenaires sociaux pourront discuter de la création d'une allocation chômage de longue durée dans le cadre de la négociation de la nouvelle convention Unedic voulue par Emmanuel Macron. Pour ce faire, le gouvernement prévoit de déposer un amendement dans son projet de loi réformant l'assurance chômage, la formation professionnelle et l'apprentissage afin d'ouvrir une négociation sur une nouvelle convention de l'Unedic.
« Au moment même où l'emploi repart, où il y a beaucoup de perspectives et où on crée des emplois, il y a néanmoins un chômage de longue durée sur lequel les partenaires sociaux pourraient avoir envie de faire quelque chose ». Muriel Pénicaud a précisé que l'indemnisation du chômage de longue durée irait au-delà des deux ans prévus actuellement.
« Au moment même où l'emploi repart, où il y a beaucoup de perspectives et où on crée des emplois, il y a néanmoins un chômage de longue durée sur lequel les partenaires sociaux pourraient avoir envie de faire quelque chose ». Muriel Pénicaud a précisé que l'indemnisation du chômage de longue durée irait au-delà des deux ans prévus actuellement.
Cette indemnisation sonne la fin de l'Allocation de solidarité spécifique
Aujourd'hui, un chômeur de longue durée est indemnisé pendant deux ans avant de basculer dans l'Allocation de solidarité spécifique (ASS). Ce serait donc la fin de l'ASS et cette nouvelle indemnisation permettrait de poursuivre l'aide aux chômeurs au-delà des deux ans. Pour Muriel Pénicaud, il s'agit de s’engager à réconcilier « assurance et solidarité » en offrant aux chômeurs de longue durée un sursis. Ni le montant de cette allocation, ni son éventuelle dégressivité, n’ont pas été précisés, les partenaires sociaux seront donc également invités à se prononcer sur ce sujet.
Selon les derniers chiffres du ministère du Travail, le nombre de demandeurs d'emplois inscrits depuis plus deux ans à Pôle emploi, toutes catégories confondues, atteignait 1,4 million à fin mai. On comprend donc l'intérêt porté à ces derniers. Au final, l'amendement permettra aux partenaires sociaux d'entrer en négociation « tout de suite, c'est-à-dire dans un agenda de septembre à fin d'année ou début d'année prochaine », sur la base d'un document de cadrage établi par le gouvernement.
Selon les derniers chiffres du ministère du Travail, le nombre de demandeurs d'emplois inscrits depuis plus deux ans à Pôle emploi, toutes catégories confondues, atteignait 1,4 million à fin mai. On comprend donc l'intérêt porté à ces derniers. Au final, l'amendement permettra aux partenaires sociaux d'entrer en négociation « tout de suite, c'est-à-dire dans un agenda de septembre à fin d'année ou début d'année prochaine », sur la base d'un document de cadrage établi par le gouvernement.