Les Verts : une équation déterminante à l’échelle municipale
Portée par les rapports du GIEC ou encore l’émergence de Greta Thunberg, la question environnementale occupe le devant de la scène politique, au point de pouvoir viser des succès dans plusieurs grandes villes comme à Rouen et Montpellier. Le Monde assure ainsi que Les Verts se positionnent comme la troisième force politique derrière LREM et et le Rassemblement National. À Paris, les récents sondages donnent à l’alliance des mouvements écologistes un score de 14 % à deux mois du scrutin. Anne Hidalgo, en tête avec un crédit de 25 % des voix, met d’ailleurs en avant la problématique environnementale, qu’elle sait être politiquement déterminante pour ces élections, en affirmant que « l’écologie » est le « socle » de sa candidature et de son programme. Tous les regards sont tournés vers le premier tour afin de savoir qui seront les heureux prétendants pour le siège de maire. Les Verts, eux, devraient se rallier à Anne Hidalgo s’ils ne figurent pas au second tour de la municipale parisienne.
David Belliard, le candidat écologiste, compte au-delà des intentions de vote qui le créditent de 15 %. Son influence sur l’issue du deuxième tour sera cruciale et celle ou celui qui voudra recevoir son onction ne pourra pas faire l’impasse des sujets développés par les Verts au cours de la campagne. Dans une tribune signée dans Les Échos datée du 20 janvier, David Belliard critique le « dogme de l’attractivité » qui régirait la capitale. En exposant l’incompatibilité entre la course aux profits et la protection environnementale, il rappelle par ailleurs le rôle central des écologistes au sein de la majorité municipale, tant dans la réduction de la circulation automobile que du développement des mobilités douces.
Mais le candidat des Verts préconise un programme plus ambitieux à réaliser sous dix ans pour répondre effectivement au défi climatique : réintroduire de la nature, renforcer l’efficacité énergétique des bâtiments ou encore « enlever du bitume pour retrouver la pleine terre partout où cela est possible ». Pour ce faire, Belliard s’appuie sur un programme qui englobe l’ensemble de la question écologique et sur lequel les autres candidats devront se montrer prêts à s’engager, sous peine d’être accusés d’opportunisme et de greenwashing.
Un programme qui va servir de boîte à idées ?
Le programme de la liste conduite par David Belliard, « L’écologie pour Paris », se déploie autour de six grandes thématiques : la place de la nature, tourisme, zéro déchet, sécurité, transformation de la capitale en « vélopole », coût et qualité de vie. Chaque thème se décline en un ensemble totalisant une centaine de propositions concrètes. Transformer Paris en ville nature passerait par exemple par un partenariat avec la ruralité, matérialisé notamment par un soutien aux filières bio. Pour respecter la biodiversité, des lieux sans bruit ni pollution lumineuse (les « trames noires ») seraient aménagés, préservant aussi bien les animaux que les végétaux. La seconde vie donnée aux objets permettrait d’envisager, à terme, le zéro déchet. Ailleurs encore, l’influence et l’expertise des écologistes peut forcer la municipalité à s’aligner sur des problématiques de confort comme la réglementation des deux roues (trottinettes, scooters, vélos) en libre-service.
La force du programme des écologistes repose, en partie, sur sa faisabilité et donc sa capacité à être adopté et mis en œuvre en cas de victoire d’un autre candidat. Quelques exemples illustrent ce point. Alors que les scandales sanitaires viennent régulièrement souligner les limites du modèle industriel, les labels AMAP (Association pour le Maintien d'une Agriculture Paysanne), coopératives et autres circuits courts que veulent développer les écologistes montrent depuis plusieurs années l’intérêt et la viabilité des filières agricoles bio.
Autre sujet représentatif : l’éclairage urbain. Les Verts entendent l’améliorer « pour répondre au besoin de sécurité » des habitants de la capitale et à la préservation de la biodiversité. L’initiative ne peut rencontrer qu’un écho favorable si toutefois elle répond pleinement à la prise de conscience écologique. En effet, les villes sont appelées à éclairer mieux. Cela signifie de bien éclairer tout en réduisant la pollution visuelle et en générant des économies d’énergie. L’équation a été résolue par d’autres capitales européennes. Ainsi, Copenhague a misé sur la technologie LED et les capteurs de présence pour afficher un bilan positif en matière d’éclairage public. Paris doit suivre cette voie tracée qui a permis d’obtenir des résultats spectaculaires avec notamment une diminution de 77 % de la facture énergétique pour les quartiers de Copenhague qui ont déjà entrepris cette révolution.
De tels sujets n’appartiennent à aucun parti et tous les candidats sont légitimes pour se les approprier. Il n’en reste pas moins que l’influence des écologistes sera d’autant plus grande qu’un grand nombre d’électeurs aura porté son choix sur eux. Le pari est lancé et le mois de mars apportera un début de réponse.
Portée par les rapports du GIEC ou encore l’émergence de Greta Thunberg, la question environnementale occupe le devant de la scène politique, au point de pouvoir viser des succès dans plusieurs grandes villes comme à Rouen et Montpellier. Le Monde assure ainsi que Les Verts se positionnent comme la troisième force politique derrière LREM et et le Rassemblement National. À Paris, les récents sondages donnent à l’alliance des mouvements écologistes un score de 14 % à deux mois du scrutin. Anne Hidalgo, en tête avec un crédit de 25 % des voix, met d’ailleurs en avant la problématique environnementale, qu’elle sait être politiquement déterminante pour ces élections, en affirmant que « l’écologie » est le « socle » de sa candidature et de son programme. Tous les regards sont tournés vers le premier tour afin de savoir qui seront les heureux prétendants pour le siège de maire. Les Verts, eux, devraient se rallier à Anne Hidalgo s’ils ne figurent pas au second tour de la municipale parisienne.
David Belliard, le candidat écologiste, compte au-delà des intentions de vote qui le créditent de 15 %. Son influence sur l’issue du deuxième tour sera cruciale et celle ou celui qui voudra recevoir son onction ne pourra pas faire l’impasse des sujets développés par les Verts au cours de la campagne. Dans une tribune signée dans Les Échos datée du 20 janvier, David Belliard critique le « dogme de l’attractivité » qui régirait la capitale. En exposant l’incompatibilité entre la course aux profits et la protection environnementale, il rappelle par ailleurs le rôle central des écologistes au sein de la majorité municipale, tant dans la réduction de la circulation automobile que du développement des mobilités douces.
Mais le candidat des Verts préconise un programme plus ambitieux à réaliser sous dix ans pour répondre effectivement au défi climatique : réintroduire de la nature, renforcer l’efficacité énergétique des bâtiments ou encore « enlever du bitume pour retrouver la pleine terre partout où cela est possible ». Pour ce faire, Belliard s’appuie sur un programme qui englobe l’ensemble de la question écologique et sur lequel les autres candidats devront se montrer prêts à s’engager, sous peine d’être accusés d’opportunisme et de greenwashing.
Un programme qui va servir de boîte à idées ?
Le programme de la liste conduite par David Belliard, « L’écologie pour Paris », se déploie autour de six grandes thématiques : la place de la nature, tourisme, zéro déchet, sécurité, transformation de la capitale en « vélopole », coût et qualité de vie. Chaque thème se décline en un ensemble totalisant une centaine de propositions concrètes. Transformer Paris en ville nature passerait par exemple par un partenariat avec la ruralité, matérialisé notamment par un soutien aux filières bio. Pour respecter la biodiversité, des lieux sans bruit ni pollution lumineuse (les « trames noires ») seraient aménagés, préservant aussi bien les animaux que les végétaux. La seconde vie donnée aux objets permettrait d’envisager, à terme, le zéro déchet. Ailleurs encore, l’influence et l’expertise des écologistes peut forcer la municipalité à s’aligner sur des problématiques de confort comme la réglementation des deux roues (trottinettes, scooters, vélos) en libre-service.
La force du programme des écologistes repose, en partie, sur sa faisabilité et donc sa capacité à être adopté et mis en œuvre en cas de victoire d’un autre candidat. Quelques exemples illustrent ce point. Alors que les scandales sanitaires viennent régulièrement souligner les limites du modèle industriel, les labels AMAP (Association pour le Maintien d'une Agriculture Paysanne), coopératives et autres circuits courts que veulent développer les écologistes montrent depuis plusieurs années l’intérêt et la viabilité des filières agricoles bio.
Autre sujet représentatif : l’éclairage urbain. Les Verts entendent l’améliorer « pour répondre au besoin de sécurité » des habitants de la capitale et à la préservation de la biodiversité. L’initiative ne peut rencontrer qu’un écho favorable si toutefois elle répond pleinement à la prise de conscience écologique. En effet, les villes sont appelées à éclairer mieux. Cela signifie de bien éclairer tout en réduisant la pollution visuelle et en générant des économies d’énergie. L’équation a été résolue par d’autres capitales européennes. Ainsi, Copenhague a misé sur la technologie LED et les capteurs de présence pour afficher un bilan positif en matière d’éclairage public. Paris doit suivre cette voie tracée qui a permis d’obtenir des résultats spectaculaires avec notamment une diminution de 77 % de la facture énergétique pour les quartiers de Copenhague qui ont déjà entrepris cette révolution.
De tels sujets n’appartiennent à aucun parti et tous les candidats sont légitimes pour se les approprier. Il n’en reste pas moins que l’influence des écologistes sera d’autant plus grande qu’un grand nombre d’électeurs aura porté son choix sur eux. Le pari est lancé et le mois de mars apportera un début de réponse.