Engagement pendant la crise des « gilets jaunes »
En décembre dernier, alors que le pays était plongé dans la crise sociale des « gilets jaunes », les banques ont pris l'engagement de limiter à 25 euros par mois les frais d'incidents bancaires pour leurs clients les plus fragiles. Mais un test réalisé par 60 Millions de consommateurs et l’Union nationale des associations familiales avec 104 clients en situation financière difficile montre que l'engagement n'aurait pas été respecté. « Le plafonnement n’est pas mis en place pour l’immense majorité des clients noyés sous les frais pour incidents », selon le magazine pour qui le bilan est tout simplement « accablant ».
Cette centaine de clients (interdits bancaires, surendettés ou cible de frais d'incidents bancaires élevés) ont pris rendez-vous avec leur conseiller bancaire afin de trouver une solution. Or, les résultats n'ont pas été au rendez-vous. 9% des clients n'ont obtenu aucune proposition de solution. 27% ont bénéficié d'un remboursement partiel de leurs frais bancaires (en moyenne, 92 euros). Mais « 78 % des interdits bancaires et des surendettés ne bénéficient d’aucun plafonnement alors que ces personnes devraient automatiquement y avoir droit ».
Cette centaine de clients (interdits bancaires, surendettés ou cible de frais d'incidents bancaires élevés) ont pris rendez-vous avec leur conseiller bancaire afin de trouver une solution. Or, les résultats n'ont pas été au rendez-vous. 9% des clients n'ont obtenu aucune proposition de solution. 27% ont bénéficié d'un remboursement partiel de leurs frais bancaires (en moyenne, 92 euros). Mais « 78 % des interdits bancaires et des surendettés ne bénéficient d’aucun plafonnement alors que ces personnes devraient automatiquement y avoir droit ».
Les banques sur la sellette
91% clients dont les revenus sont de 1 000 à 1 800 euros et qui ont des frais d'incidents bancaires de plus de 40 euros par mois depuis trois mois n'ont pas non plus obtenu le plafonnement promis. Ce bilan ne reflète pas la réalité, selon la Fédération bancaire française, pour qui « 3,4 millions de clients fragiles financièrement, tels que définis par la loi, bénéficient d’un plafonnement mensuel de leurs frais d’incidents ». Par ailleurs, « plus d’un million de personnes fragiles financièrement, qui ont connu des incidents de paiements, [ont vu] leurs frais d’incidents réduits au 1er semestre 2019 ».
Le gouvernement indique de son côté que les contrôles vont se poursuivre. Agnès Pannier-Runacher, la secrétaire d'État à l'Économie, a précisé qu'un point sera réalisé en fin d'année. Et des suites seront envisagées si les banques ne respectent pas les engagements pris.
Le gouvernement indique de son côté que les contrôles vont se poursuivre. Agnès Pannier-Runacher, la secrétaire d'État à l'Économie, a précisé qu'un point sera réalisé en fin d'année. Et des suites seront envisagées si les banques ne respectent pas les engagements pris.