Les entreprises moins nombreuses à faire faillite
Les faillites d'entreprises ne caractériseront pas l'année 2020. La Banque de France a enregistré 31.212 défaillances à la fin de l'année dernière, un volume en forte baisse de 39 % par rapport à 2019 (où 51.201 défaillances avaient été relevées). Bon nombre d'entreprises au bord de la faillite ont profité des mesures de soutien de l'État pour repousser l'inévitable, ainsi que de la suspension de certaines procédures réglementaires : celles-ci ont modifié « temporairement » les dates de caractérisation et de déclaration de l'état de cessation de paiements (l'Urssaf a repoussé ses poursuites, par exemple).
Ce sont surtout les aides directes de l'État qui ont permis d'éviter la catastrophe d'une cascade de faillites en 2020. Dès le début de la crise sanitaire au printemps dernier, le gouvernement a proposé plusieurs dispositifs de soutien : chômage partiel, fonds de solidarité, prêts garantis… C'est la conséquence du « quoi qu'il en coûte » théorisé par Emmanuel Macron. Ces mesures ont apporté des aides de trésorerie et ont permis à des entreprises de « réduire ou retarder le paiement de certaines charges ». Le risque de faire défaut sur ces paiements a donc été limité.
Ce sont surtout les aides directes de l'État qui ont permis d'éviter la catastrophe d'une cascade de faillites en 2020. Dès le début de la crise sanitaire au printemps dernier, le gouvernement a proposé plusieurs dispositifs de soutien : chômage partiel, fonds de solidarité, prêts garantis… C'est la conséquence du « quoi qu'il en coûte » théorisé par Emmanuel Macron. Ces mesures ont apporté des aides de trésorerie et ont permis à des entreprises de « réduire ou retarder le paiement de certaines charges ». Le risque de faire défaut sur ces paiements a donc été limité.
Aides de l'État
La Banque de France a constaté que le nombre de défaillances s'est réduit dans tous les secteurs et pour la plupart des catégories d'entreprises. L'épidémie étant malheureusement loin d'être terminée, les pouvoirs publics vont poursuivre cette politique de soutien, au moins jusqu'à l'été, pour les secteurs toujours fermés (hôtellerie, restauration) ou paralysés. Et les banques ne vont pas exiger immédiatement le remboursement des premières échéances des prêts garantis.
Mais lorsque l'activité reviendra à peu près à la normale, le gouvernement va retirer son filet de sécurité. Les entreprises qui ont survécu de manière artificielle à la crise risquent de plonger définitivement et mettre la clé sous la porte. Les craintes sont fortes d'une hausse franche des défaillances d'ici la fin de l'année.
Mais lorsque l'activité reviendra à peu près à la normale, le gouvernement va retirer son filet de sécurité. Les entreprises qui ont survécu de manière artificielle à la crise risquent de plonger définitivement et mettre la clé sous la porte. Les craintes sont fortes d'une hausse franche des défaillances d'ici la fin de l'année.