En tant que « digital gatekeeper », Booking.com se voit infliger des exigences particulières
La loi sur les marchés numériques, mise en place par la Commission européenne, a pour objectif de garantir un marché numérique plus équitable en imposant des restrictions aux grandes plateformes en position de force. Depuis mai 2024, Booking.com, déjà dominant en Europe avec plus de 60% de parts de marché, a été ajouté à la liste des « digital gatekeepers » au même titre que des géants comme Google, Amazon et Meta.
Ce statut lui impose des obligations strictes : les hôtels, agences de location de voitures et autres prestataires de services touristiques peuvent désormais proposer des conditions tarifaires différentes et parfois plus avantageuses sur d’autres plateformes ou leurs propres sites web. Booking.com, en revanche, ne peut ni augmenter ses commissions ni déréférencer les offres des entreprises qui choisiraient d’afficher des prix différents sur d'autres canaux.
Ce statut lui impose des obligations strictes : les hôtels, agences de location de voitures et autres prestataires de services touristiques peuvent désormais proposer des conditions tarifaires différentes et parfois plus avantageuses sur d’autres plateformes ou leurs propres sites web. Booking.com, en revanche, ne peut ni augmenter ses commissions ni déréférencer les offres des entreprises qui choisiraient d’afficher des prix différents sur d'autres canaux.
Booking.com ne pourra plus prétendre à un droit exclusif sur les données générées par les interactions clients
Le DMA ouvre également de nouvelles perspectives en matière de données. En vertu de cette directive, les hôtels et autres prestataires de services touristiques ont désormais accès en temps réel aux données générées par leurs interactions avec les clients sur Booking.com. Cette liberté de transfert de données leur permet non seulement d’affiner leurs stratégies commerciales mais aussi de développer des offres innovantes et adaptées aux besoins spécifiques des clients, sans dépendre d’une seule plateforme. Pour garantir sa conformité à cette nouvelle directive, Booking.com a déjà mis en œuvre des mesures et publié un rapport détaillant les ajustements nécessaires. La Commission européenne analysera ce rapport pour s'assurer que les changements sont conformes aux exigences de la DMA.
Avec cette réglementation, l’Union européenne peut sanctionner les entreprises en cas de non-respect, par des amendes allant jusqu'à 10% du chiffre d'affaires mondial, voire 20% pour les récidivistes. Pour Booking.com, l’enjeu est de taille : l’application de ces nouvelles règles ouvre la voie à une concurrence plus saine et permet aux acteurs du secteur touristique de reprendre le contrôle de leurs prix et de leurs données, renforçant ainsi leur autonomie face aux géants du numérique.
Avec cette réglementation, l’Union européenne peut sanctionner les entreprises en cas de non-respect, par des amendes allant jusqu'à 10% du chiffre d'affaires mondial, voire 20% pour les récidivistes. Pour Booking.com, l’enjeu est de taille : l’application de ces nouvelles règles ouvre la voie à une concurrence plus saine et permet aux acteurs du secteur touristique de reprendre le contrôle de leurs prix et de leurs données, renforçant ainsi leur autonomie face aux géants du numérique.