Selon les syndicats de médecins, seul un « chaos » peut faire pencher le gouvernement
C’est une unité comme on en voit rarement dans le secteur médical : le 13 octobre 2023, la totalité des syndicats de médecins libéraux représentatifs et syndicats de jeunes médecins et futurs médecins (12 organisations au total) appellent leurs adhérents à faire grève. « Alors que les alertes nombreuses formulées par MG France n'ont pas encore été entendues par le gouvernement, au moment où chaque patient constate les difficultés à être pris en charge dans un système de santé organisé, les médecins généralistes savent que sans un mouvement d'ampleur, les investissements nécessaires sur les soins de premier recours seront encore remis à plus tard », déplore le syndicat de médecins généralistes MG France.
« Cette grève est reconductible car nous avons peur que les pouvoirs publics hésitent encore à prendre les décisions indispensables », a prévenu Philippe Cuq, porte-parole de l'Intersyndicale des médecins. « Il faut qu'on arrive à créer le chaos pour relancer les négociations. Quand on ferme les cabinets libéraux, les patients n'ont qu'une solution, c'est d'aller aux urgences… qui ne seront pas capables de les accepter. Mais le gouvernement n'entend que cela », a de son côté martelé le Dr Luc Duquesnel, président des Généralistes-CSMF, dans un entretien au Quotidien du médecin.
« Cette grève est reconductible car nous avons peur que les pouvoirs publics hésitent encore à prendre les décisions indispensables », a prévenu Philippe Cuq, porte-parole de l'Intersyndicale des médecins. « Il faut qu'on arrive à créer le chaos pour relancer les négociations. Quand on ferme les cabinets libéraux, les patients n'ont qu'une solution, c'est d'aller aux urgences… qui ne seront pas capables de les accepter. Mais le gouvernement n'entend que cela », a de son côté martelé le Dr Luc Duquesnel, président des Généralistes-CSMF, dans un entretien au Quotidien du médecin.
Toujours plus de consultations et de patients : les médecins jugent les injonctions insoutenables
Concrètement, les syndicats de médecins font valoir que lors des négociations conventionnelles, le gouvernement a certes proposé une révision des tarifs : une visite chez un médecin généraliste coûterait 30 euros. Cependant, ce qui agace les médecins, c'est que cette hausse ne ferait que compenser l'inflation. De plus, cette augmentation serait assortie de conditions telles que l'augmentation du nombre de patients et de la durée de travail. Ces exigences obligeraient les médecins à faire un choix difficile : réduire le temps consacré à chaque consultation (en raison de la hausse du nombre de patients) ou, s'ils privilégient une consultation de qualité, fermer leurs cabinets en raison de charges insoutenables.
Les médecins rappellent que l'augmentation du rythme des consultations aurait pour conséquence une détérioration de la qualité de l'écoute des patients, un élément essentiel pour une médecine de qualité, comme l'explique le syndicat « Médecins pour Demain ». Pour les médecins, une augmentation du temps de travail (qui atteint déjà en moyenne 54 heures par semaine) pourrait entraîner un épuisement professionnel. En fin de compte, certains médecins pourraient décider de se déconventionner, ce qui maintiendrait la qualité des soins mais les rendrait financièrement inaccessibles à de nombreux patients. Dans tous les scénarios, c'est l'accessibilité aux soins qui serait compromise, selon les syndicats de médecins.
Les médecins rappellent que l'augmentation du rythme des consultations aurait pour conséquence une détérioration de la qualité de l'écoute des patients, un élément essentiel pour une médecine de qualité, comme l'explique le syndicat « Médecins pour Demain ». Pour les médecins, une augmentation du temps de travail (qui atteint déjà en moyenne 54 heures par semaine) pourrait entraîner un épuisement professionnel. En fin de compte, certains médecins pourraient décider de se déconventionner, ce qui maintiendrait la qualité des soins mais les rendrait financièrement inaccessibles à de nombreux patients. Dans tous les scénarios, c'est l'accessibilité aux soins qui serait compromise, selon les syndicats de médecins.