Les taux d’usure augmenteront très légèrement au 1er janvier 2023



Jeudi 29 Décembre 2022
Anton Kunin

Les taux d’usure (soit les taux maximum auxquels les banques peuvent prêter) augmenteront d’un demi-point au 1er janvier 2023, une hausse jugée insuffisante pour débloquer de nombreux dossiers de prêts immobiliers.


Les taux proposés par les banques se rapprochent à nouveau dangereusement des taux d’usure

Les taux d’usure vont augmenter au 1er janvier 2023 certes. Mais cette hausse sera très légère : un demi-point seulement. Ainsi, au premier trimestre 2023 les banques pourront proposer aux candidats à l’acquisition des taux de 3,53% maximum pour des crédits d’une durée entre 10 et 20 ans, et de 3,57% au-delà. C’est mieux qu’actuellement, mais toujours pas suffisant pour permettre à de nombreuses personnes d’emprunter.

Car les banques, elles aussi, sont contraintes de relever leurs taux. Elles se refinancent elles-mêmes à des taux qui ont pas mal augmenté en 2022. Les taux d’emprunt d’État sur 10 ans ont eux aussi augmenté et se situent actuellement à nouveau au-dessus de 3%. Résultat : les banques ne peuvent pas se permettre de proposer des taux un tant soit peu bas. La plupart des banques espéraient d’ailleurs une évolution des taux d’usure plus proche de 0,60 point et ont déjà commencé à adapter leurs barèmes en conséquence : beaucoup de banques proposent d’ores et déjà des taux compris entre 2,80 et 3% sur 20 ans et plus.

L’étau se resserre à nouveau pour les candidats à l’acquisition

Il serait une erreur d’oublier que, par rapport au 1er juillet 2022, les taux d’usure ont remonté de près d’un point au total. Mais les taux de crédit ont, hélas, augmenté dans les mêmes proportions. Résultat : avec un écart entre les taux de crédit et taux d’usure toujours aussi faible, les banques ne seront pas en mesure de répondre positivement à de nombreuses demandes.

Pour rappel, le taux d’usure correspond à la moyenne des taux effectifs pratiqués par les banques au cours des trois mois écoulés. (Le TAEG comprend le taux nominal, les frais de dossier, les frais de courtage et le coût d’assurance). Ces taux effectifs pratiqués sont collectés chaque trimestre par la Banque de France. Et pour obtenir le taux d’usure correspondant, la Banque de France augmente ces taux d’un tiers.








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