Plus de 25 milliards d'euros de déficit
Jean Castex a reçu sur son bureau la note d'étape du Conseil d'orientation des retraites (COR). Le Premier ministre avait demandé une réévaluation de la situation financière du régime des retraites à la lumière de la crise sanitaire. Le Conseil a rendu son verdict : le déficit s'établira cette année à 25,4 milliards d'euros. C'est 4 milliards de moins que la précédente estimation qui remontait au mois de juin, mais c'est bien plus que les 1,9 milliard d'euros de déficit enregistré en 2019. Le rapport complet du COR, attendu en novembre, servira de base de réflexion au gouvernement pour décider de mesures de rééquilibrage des comptes.
Et parmi ces mesures, deux sont politiquement difficiles : allongement de la durée de cotisation et/ou un recul de l'âge de départ à la retraite. Mais des décisions devront être prises car les perspectives ne sont pas bonnes pour le moyen terme. Selon le COR, la part des dépenses des retraites dans le produit intérieur brut augmentera à 14% à l'horizon 2024. Et c'est en prenant en compte le fait que l'activité économique reviendra à son niveau d'avant la crise d'ici là, ce qui n'est pas assuré.
Et parmi ces mesures, deux sont politiquement difficiles : allongement de la durée de cotisation et/ou un recul de l'âge de départ à la retraite. Mais des décisions devront être prises car les perspectives ne sont pas bonnes pour le moyen terme. Selon le COR, la part des dépenses des retraites dans le produit intérieur brut augmentera à 14% à l'horizon 2024. Et c'est en prenant en compte le fait que l'activité économique reviendra à son niveau d'avant la crise d'ici là, ce qui n'est pas assuré.
Contraction de la masse salariale
Pour 2020, les dépenses devraient se monter à 336,5 milliards d'euros, un chiffre qui progresse de 1,8% par rapport à l'an dernier. Mais les ressources, c'est-à-dire les cotisations, sont moins importantes : elles se monteront à 311,1 milliards cette année, contre 328,7 milliards en 2019. Soit 5% de moins. La crise sanitaire a réduit la masse salariale dans le secteur privé de 8,4%, tandis que les entreprises ont fait appel à l'activité partielle pour épargner leur trésorerie.
Moins de salariés, c'est aussi moins de cotisations pour le régime des retraites. Or, si la pandémie a particulièrement impacté le secteur privé, ses conséquences pour les pensions ont été modérées : les rémunérations des salariés baissent, mais pas le montant des retraites. D'où l'importance de trouver des solutions durables afin de maintenir à flot le régime des retraites.
Moins de salariés, c'est aussi moins de cotisations pour le régime des retraites. Or, si la pandémie a particulièrement impacté le secteur privé, ses conséquences pour les pensions ont été modérées : les rémunérations des salariés baissent, mais pas le montant des retraites. D'où l'importance de trouver des solutions durables afin de maintenir à flot le régime des retraites.