Marché automobile 2024 : un ralentissement marqué et des enjeux électriques



Jeudi 2 Janvier 2025
Aurélien Delacroix

En 2024, les immatriculations de voitures neuves en France ont connu un net recul, avec une baisse de 3,2 % par rapport à l’année précédente, selon les chiffres de la Plateforme automobile. Les ventes de véhicules électriques, pourtant prometteuses ces dernières années, stagnent, posant des défis majeurs pour atteindre les objectifs européens de 2025.
En 2024, les immatriculations de voitures neuves en France ont connu un net recul, avec une baisse de 3,2 % par rapport à l’année précédente, selon les chiffres de la Plateforme automobile. Les ventes de véhicules électriques, pourtant prometteuses ces dernières années, stagnent, posant des défis majeurs pour atteindre les objectifs européens de 2025.


Une année sous tension politique et économique

L’année 2024 s’est soldée par 1.718.416 véhicules particuliers immatriculés en France, un chiffre en net retrait par rapport aux niveaux prépandémiques de 2019 (-22 %). Cette contraction du marché a été accentuée par l’instabilité politique engendrée par la dissolution de l’Assemblée nationale en juin, freinant un début d’année pourtant marqué par une embellie.

Les véhicules électriques, qui avaient enregistré une croissance fulgurante de 47 % en 2023, affichent une baisse de 2,2 % cette année. Leur part de marché reste stable à 16,9 %, un niveau jugé insuffisant pour atteindre les 22 % requis en 2025 selon les normes européennes CAFE (Corporate Average Fuel Economy). « Le saut est très important, et il va falloir vendre beaucoup plus de véhicules électriques pour y parvenir », a averti Marc Mortureux, directeur général de la PFA.

Le gouvernement a également revu à la baisse les bonus écologiques pour les ménages les plus aisés, passant de 4.000 à 2.000 euros, un facteur qui pourrait décourager les acheteurs potentiels. Parallèlement, les ventes d’hybrides se maintiennent avec une part de marché record de 42,8 % sur l’année et 51 % en décembre.

Nouveaux modèles et restructurations industrielles dans l'automobile

Face à cette situation, les constructeurs misent sur des modèles électriques abordables pour dynamiser le marché. La Renault 5, qui talonne désormais la Tesla Model Y, figure parmi les succès de l’année. La Citroën C3 électrique est également attendue comme un levier pour attirer une nouvelle clientèle.

Les ventes restent dominées par des modèles thermiques et hybrides, avec la Renault Clio 5 en tête (91.435 exemplaires), suivie de près par la Peugeot 208. Toyota, avec deux modèles dans le top 10, gagne des parts de marché, tandis que Stellantis accuse un recul. Les marques chinoises, freinées par des droits de douane européens sur les électriques, se tournent vers les hybrides pour contourner ces obstacles.

Cette baisse des volumes a déjà des conséquences sur l’industrie automobile. Des plans sociaux frappent équipementiers et constructeurs, notamment en Allemagne, où Volkswagen est particulièrement touché. En France, des acteurs comme Valeo et Bosch réduisent également leurs effectifs.








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