La France a levé son opposition, un consensus a pu être trouvé
Pour limiter ou interdire, il faut tout d’abord savoir de quoi on parle. Avec l’adoption d’une définition à l’échelle européenne des perturbateurs endocriniens, cette étape clé vient enfin d’être franchie. La France y a joué un rôle déterminant, puisque c’est grâce à un revirement sur la question de la part du nouveau gouvernement qu’une majorité a pu être obtenue. Le Danemark, la Suède et la République tchèque ont néanmoins voté contre les critères, tandis que la Lettonie, la Hongrie, la Pologne et le Royaume-Uni se sont abstenus.
Un perturbateur endocrinien est désormais défini comme un agent chimique provoquant des effets indésirables et perturbant le système endocrinien. Une corrélation doit également s’observer entre les deux facteurs.
Un perturbateur endocrinien est désormais défini comme un agent chimique provoquant des effets indésirables et perturbant le système endocrinien. Une corrélation doit également s’observer entre les deux facteurs.
La France mènera sa propre recherche et pourra émettre des interdictions au niveau national
Le nouveau gouvernement s’est emparé du dossier des perturbateurs endocriniens avec bien plus de zèle que le précédent. Dans un entretien au journal Libération, Nicolas Hulot, le ministre de la Transition écologique, déclarait avoir également demandé la reconnaissance de perturbateurs endocriniens présumés, en plus de ceux qui sont avérés. « Cela permet, avec un niveau de preuve moins élevé, d’intégrer aussi des substances qui sont considérées comme suspectes, mais dont on n’a pas toutes les preuves », a-t-il expliqué, invoquant le principe de précaution cher à la France.
Même si la définition adoptée à Bruxelles ne va pas assez loin et laisse une marge de manœuvre trop large aux industriels, selon les ONG, les substances dont la dangerosité aura été avérée pourront être interdites au niveau national. La Commission européenne financera par ailleurs à hauteur de 50 millions d’euros la recherche française sur les perturbateurs endocriniens.
Même si la définition adoptée à Bruxelles ne va pas assez loin et laisse une marge de manœuvre trop large aux industriels, selon les ONG, les substances dont la dangerosité aura été avérée pourront être interdites au niveau national. La Commission européenne financera par ailleurs à hauteur de 50 millions d’euros la recherche française sur les perturbateurs endocriniens.