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Dans une interview donnée au quotidien L’Opinion, le président du Medef y va de sa dernière provocation : il veut que les chefs d’entreprise puissent licencier sans raison ni justification. Plus besoin de justifier d’une faute grave ou d’un problème économique, puisque le patron pourra en toute liberté virer un employé sans avoir à rien lui expliquer.
Le fait de connaître la raison pour laquelle un employé est licencié est primordiale et est une pierre angulaire dans la relation avec son employeur. Il peut ainsi faire valoir ses droits devant le tribunal des Prud’hommes s’il estime que le motif de licenciement est injuste. La proposition de Pierre Gattaz viendrait bousculer cet équilibre.
La France, en signant la convention 158 de l’Organisation internationale du travail en 1982, a inscrit dans les textes la nécessité pour un employeur de donner une justification au licenciement d’un salarié. Pour le patron des patrons, il faut que le pays se débarrasse de cette convention, ce qui délierait les mains des patrons.
L’Allemagne, avance t-il, n’a pas ratifié cette convention, rappelle t-il. Un pays où les 40 heures de travail hebdomadaires sont parfois rémunérés 840 euros par mois : de telles conditions provoqueraient une véritable levée de boucliers. « Un retour au moyen-âge », assure de son côté la CGT. « Supprimer ce droit élémentaire, c’est revenir à une époque où les salariés étaient taillables et corvéables à merci ». Les dérives ne manqueraient pas en effet d’être nombreuses.
Le fait de connaître la raison pour laquelle un employé est licencié est primordiale et est une pierre angulaire dans la relation avec son employeur. Il peut ainsi faire valoir ses droits devant le tribunal des Prud’hommes s’il estime que le motif de licenciement est injuste. La proposition de Pierre Gattaz viendrait bousculer cet équilibre.
La France, en signant la convention 158 de l’Organisation internationale du travail en 1982, a inscrit dans les textes la nécessité pour un employeur de donner une justification au licenciement d’un salarié. Pour le patron des patrons, il faut que le pays se débarrasse de cette convention, ce qui délierait les mains des patrons.
L’Allemagne, avance t-il, n’a pas ratifié cette convention, rappelle t-il. Un pays où les 40 heures de travail hebdomadaires sont parfois rémunérés 840 euros par mois : de telles conditions provoqueraient une véritable levée de boucliers. « Un retour au moyen-âge », assure de son côté la CGT. « Supprimer ce droit élémentaire, c’est revenir à une époque où les salariés étaient taillables et corvéables à merci ». Les dérives ne manqueraient pas en effet d’être nombreuses.