Essoufflement d'un modèle
Fin de partie pour Toupargel. La société créée en 1947 connaitra son sort ce vendredi, le tribunal de commerce de Lyon s'étant donné 48 heures pour décider si l'entreprise peut être reprise (ce qui semble irréaliste) ou si elle doit subir une liquidation judiciaire. Dans ce dernier cas, 1.600 salariés se retrouveront sur le carreau, ce qui fera de la liquidation une des plus importantes de ces derniers mois en France, après celle de Camaïeu (2.100 salariés).
Le dépoussiérage du modèle économique de Toupargel, qui a changé de nom pour devenir Place du Marché, n'a pas eu les effets escomptés. En 2020, l'entreprise était reprise par les frères Léo et Patrick Bahadourian, les cofondateurs du groupe Grand Frais. L'espoir a été de courte durée. Place du Marché a tenté une incursion vers le numérique, alors qu'elle base son activité sur le démarchage téléphonique. Elle s'ouvre aussi à d'autres produits : l'épicerie et les produits frais s'ajoutent aux surgelés.
Le dépoussiérage du modèle économique de Toupargel, qui a changé de nom pour devenir Place du Marché, n'a pas eu les effets escomptés. En 2020, l'entreprise était reprise par les frères Léo et Patrick Bahadourian, les cofondateurs du groupe Grand Frais. L'espoir a été de courte durée. Place du Marché a tenté une incursion vers le numérique, alors qu'elle base son activité sur le démarchage téléphonique. Elle s'ouvre aussi à d'autres produits : l'épicerie et les produits frais s'ajoutent aux surgelés.
Toupargel n'a pas su s'adapter
Mais la clientèle, souvent âgée et habitant dans des zones rurales, est déboussolée par ces changements et la sauce a du mal à prendre. Place du Marché fait également face à une concurrence nouvelle, celle du drive, ainsi qu'aux nouveaux acteurs de la livraison plus agiles. Résultat : en novembre dernier, la société est placée en redressement judiciaire, après une chute du chiffre d'affaires passé de 271 à 200 millions entre 2017 et 2021.
Même si la décision de la justice n'a pas été donné, au sein de l'entreprise on s'attend au pire. Les mandataires judiciaires ont ainsi annoncé en conseil social et économique qu'ils seront bientôt des « liquidateurs judiciaires ». Une cellule de gestion des licenciements comptant 35 personnes va également être mise en place.
Même si la décision de la justice n'a pas été donné, au sein de l'entreprise on s'attend au pire. Les mandataires judiciaires ont ainsi annoncé en conseil social et économique qu'ils seront bientôt des « liquidateurs judiciaires ». Une cellule de gestion des licenciements comptant 35 personnes va également être mise en place.