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Chez Pôle Emploi aussi, on est parti en guerre contre les tricheurs. En 2013, l'organisme a ainsi repéré 100 millions d'euros de fraudes diverses à ses services, et a pu en récupérer 41,8 millions. C'est 13% de mieux qu'en 2012, ce qui est un bon résultat même s'il a fallu s'asseoir sur le reste, soit 58,7 millions d'euros.
Ce dernier chiffre est en hausse de 50% par-rapport à l'année précédente, mais cette augmentation s'explique aisément : en 2012, Pôle Emploi avait détecté « seulement » 76 millions d'euros de fraudes, sur lesquels l'organisme public a recouvré 37 millions. Les efforts de Pôle Emploi ont été salués par le Comité national de lutte contre la fraude, qui a rendu son bilan ce jeudi.
Pour donner une perspective de l'ampleur de la fraude, le Comité rappelle que la somme non recouvrée en 2013 ne représente que 0,2% des 30 milliards reversés aux demandeurs d'emploi au titre de l'allocation chômage.
Le ministre du Travail, François Rebsamen, a déclaré que la fraude, qui « se complexifie », appelle une réponse qui « doit s'étoffer ». L'Inspection du travail est d'ailleurs en phase de réorganisation pour améliorer son efficacité, tandis qu'un plan de lutte contre le travail illégal est en cours d'élaboration. Des outils qui permettront de recouvrer plus d'argent et de tenter d'éradiquer un mal bien français.