La pérennisation de la « prime Macron » devait faire partie de l’ensemble des mesures annoncées par le chef de l’État durant son allocution de lundi soir — reportée pour cause d’incendie à Notre Dame. Emmanuel Macron aurait dû annoncer de nouvelles mesures, suite au grand débat national. Et le principe d’une prime défiscalisée et désocialisée en faisait visiblement partie. Ce bonus, annoncé le 10 décembre dernier en plein mouvement des « gilets jaunes », avait été mis en place en début d’année ; les entreprises pouvait la verser aux salariés touchant jusqu’à trois fois le Smic, ce jusqu’à la fin du mois de mars.
La « prime Macron » pouvait aller jusqu’à 1 000 euros, une somme sur laquelle n’étaient prélevés ni cotisations sociales, ni impôts. Dans les faits, en moyenne la prime s’est établie à 450 euros ; elle a été touchée par deux millions de salariés. Beaucoup d’entreprises ont joué le jeu, à commencer par l’ensemble du CAC 40 et un grand nombre de grandes entreprises. Cette prime n’avait rien d’obligatoire : seules les entreprises disposant de la trésorerie adéquate pouvaient la verser.
La pérennisation de ce dispositif va donc permettre aux salariés de toucher chaque année un bonus. Il reste cependant à voir si les entreprises voudront bien poursuivre le mouvement. D’une part, une prime n’est pas comme augmentation de salaire : il s’agit même d’une perte de revenus différé selon les syndicats, qui de plus ne profite pas aux caisses publiques. D’autre part, les employeurs qui ont voulu faire un geste dans un moment difficile, seront-ils enclins à continuer à verser une telle prime hors contexte social ?
La « prime Macron » pouvait aller jusqu’à 1 000 euros, une somme sur laquelle n’étaient prélevés ni cotisations sociales, ni impôts. Dans les faits, en moyenne la prime s’est établie à 450 euros ; elle a été touchée par deux millions de salariés. Beaucoup d’entreprises ont joué le jeu, à commencer par l’ensemble du CAC 40 et un grand nombre de grandes entreprises. Cette prime n’avait rien d’obligatoire : seules les entreprises disposant de la trésorerie adéquate pouvaient la verser.
La pérennisation de ce dispositif va donc permettre aux salariés de toucher chaque année un bonus. Il reste cependant à voir si les entreprises voudront bien poursuivre le mouvement. D’une part, une prime n’est pas comme augmentation de salaire : il s’agit même d’une perte de revenus différé selon les syndicats, qui de plus ne profite pas aux caisses publiques. D’autre part, les employeurs qui ont voulu faire un geste dans un moment difficile, seront-ils enclins à continuer à verser une telle prime hors contexte social ?