Les choses sérieuses concernant la réforme des retraites débuteront cet été, lorsque le haut commissaire Jean-Paul Delevoye rendra les conclusions de son rapport au Premier ministre. Il semble acquis que l’on s’achemine vers un système de retraite à points ; en revanche, pas question de relever l’âge légal de départ à la retraite fixé à 62 ans. C’est une promesse d’Emmanuel Macron faite fin avril, et le chef de l’État n’a pas l’intention d’y déroger. Malgré tout, le gouvernement veut inciter les Français à travailler plus longtemps. Comment résoudre la quadrature du cercle ?
Selon Challenges, la solution envisagée par l’exécutif serait la mise en place d’un système de bonus-malus avec un « âge pivot » à 64 ans. Les actifs qui partiront entre 62 et 64 ans verraient leur pension réduite ; quant à ceux qui partiront au-delà de cette « borne d’âge », ils bénéficieront d’un bonus. Ce dispositif, qui pourrait entrer en vigueur le 1er janvier 2025, aurait reçu l’aval de Matignon et de l’Élysée, indique la publication, même si rien n’a été confirmé par le gouvernement.
Du côté de l’entourage de Jean-Paul Delevoye, on précise qu’il n’y a encore eu aucun arbitrage à ce stade. On continue d’instruire les systèmes permettant aux Français de « travailler plus longtemps ». Agnès Buzyn, la ministre de la Santé, avait quant à elle indiqué que les travailleurs désireux de partir à la retraite à 62 ans pourront le faire. Mais elle avait aussi précisé que le système ne serait pas financièrement équilibré si on ne comptait pas de départs à la retraite à 63 ou 64 ans.