Le groupe automobile a vendu l'an dernier 2,63 millions de véhicules alors qu'il en attendait 3 millions. Le chiffre d'affaires de l'entreprise est néanmoins en hausse de 0,5% par-rapport à 2012 à 40,9 milliards d'euros, mais la marge opérationnelle n'est que de 3% - c'est deux points de moins qu'espéré. Renault a néanmoins réussi à dégager 2,5 milliards d'euros en trésorerie, soit 500 millions de plus que les estimations : voilà au moins un motif de satisfaction sur une année difficile pour tous les constructeurs français.
Il n'en reste pas moins que les objectifs affichés dans le plan « Drive the change » lancé en 2011 ne sont pas tous atteints. Par rapport à 2012, le bénéfice net a été divisé par trois, à 586 millions d'euros. La solution envisagée par Carlos Ghosn, PDG de Renault, pour renouer avec de meilleurs résultats ? Voir au-delà de la France et de l'Europe.
Fort remarqué lors du dernier salon de l'auto à New Dehli en Inde (où il a annoncé un véhicule à moins de 5 000 euros), le constructeur veut y atteindre la part de marché de 5%. La société rêve surtout de l'immense marché chinois. En décembre, l'entreprise signait un accord avec Dongfeng afin de créer une coentreprise. À terme, Renault veut écouler entre 600 000 et 700 000 voitures par an, mais il faudra attendre 2016 pour que la production s'enclenche.
Outre le Brésil, où Carlos Ghosn veut atteindre les 8% du marché, l'Afrique et l'Amérique du Sud sont également des cibles : un pick-up à 5 000 euros y sera lancé. À terme, Renault veut franchir la barre des 50 milliards d'euros de chiffre d'affaires annuel et 3,3 millions de véhicules vendus dans le monde à l'horizon 2017.