La France est en proie à une désindustrialisation
Le constat est sans appel : en 15 ans, le nombre des entreprises industrielles de plus de 250 salariés a diminué de 40% en France. Quant aux entreprises qui ont survécu, leur situation n’est guère enviable. Leurs marges ont été sensiblement comprimées : entre 2000 et 2011, la marge moyenne est passée de 11,4% à 8,9%... alors même qu’outre-Rhin elle a augmenté, passant de 11,1% à 12,5%.
Autre évolution majeure : les investissements en capital se sont largement substitués à l’emploi. En d’autres mots, les entreprises industrielles ont été très nombreuses à procéder à l’achat de machines et autres moyens techniques visant à automatiser la production. Sur la période de 2000 à 2017, le volume du capital par heure travaillée a augmenté de 46% en France, ce qui a eu pour conséquence une perte massive de l’emploi industriel.
Autre évolution majeure : les investissements en capital se sont largement substitués à l’emploi. En d’autres mots, les entreprises industrielles ont été très nombreuses à procéder à l’achat de machines et autres moyens techniques visant à automatiser la production. Sur la période de 2000 à 2017, le volume du capital par heure travaillée a augmenté de 46% en France, ce qui a eu pour conséquence une perte massive de l’emploi industriel.
Abaisser les charges et freiner la hausse des salaires
Face à cette réalité, les économistes de Rexecode préconisent d’abaisser les charges qui pèsent sur l’emploi. Selon eux, cela stimulerait des créations rapides d’emplois (en particulier peu qualifiés) d’une part et diminuerait le coût du travail, et donc le coût final de la production d’autre part.
Les auteurs du rapport recommandent aussi de ralentir la hausse des salaires. Car dans l’ensemble des secteurs marchands en France, les salaires horaires réels ont divergé par rapport à la productivité horaire réelle du travail depuis dix ans. En 2009 déjà, l’écart d’évolution entre salaires et productivité s’établissait à 3,4 points. Durant la décennie qui a suivi, il s’est accru pour atteindre 6,9 points. À noter qu’il s’agit d’un phénomène spécifique à la France, puisqu’en zone euro les salaires ont évolué en moyenne plus en ligne avec la productivité.
Les auteurs du rapport recommandent aussi de ralentir la hausse des salaires. Car dans l’ensemble des secteurs marchands en France, les salaires horaires réels ont divergé par rapport à la productivité horaire réelle du travail depuis dix ans. En 2009 déjà, l’écart d’évolution entre salaires et productivité s’établissait à 3,4 points. Durant la décennie qui a suivi, il s’est accru pour atteindre 6,9 points. À noter qu’il s’agit d’un phénomène spécifique à la France, puisqu’en zone euro les salaires ont évolué en moyenne plus en ligne avec la productivité.