Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales, se réjouit évidemment de ce chiffre, expliquant que les efforts engagés par le gouvernement commençaient à porter leurs fruits. Parmi les bons points, les dépenses de santé sont inférieures aux prévisions; ils n'ont en effet progressé « que » de 2,4%, soit 800 millions de moins sur l'ardoise de l'assurance maladie, qui se monte tout de même à 6,8 milliards d'euros. L'autre satisfaction relative est le résultat du régime de retraite de base des salariés du privé, dont le déficit est de 3,1 milliards.
La branche famille, alias la Caisse nationale d'allocations familiales, porte le bonnet d'âne avec un déficit supérieur aux 400 millions d'euros prévus. Bernard Cazeneuve, ministre du Budget, et son homologue aux Affaires sociales estiment qu'il s'agit là d'un signe positif « qui pourrait marquer le début d'une dynamique vertueuse pour les recettes budgétaires ». La crise et les difficultés rencontrées par les entreprises en 2013 n'ont pas permis de voir la masse salariale progresser comme prévu : 1,2% au lieu de 1,3%. Les revenus attendus par les taxes sur le tabac et l'alcool, ainsi que les recettes issues de la CSG sont en baisse de 400 millions d'euros par-rapport aux estimations.
Tout cela dresse tout de même un portrait relativement optimiste des comptes de la Sécurité sociale. Il y a certes des déficits lourds à combler, et il faudra certainement quelques années de rigueur supplémentaires afin de parvenir à l'équilibre. Mais la maîtrise des dépenses impulsée par les autorités semble dégager de premiers résultats convaincants.